Planter dans le potager du voisin, louer une maison avec le chien à garder, échanger 1 heure de jardinage contre 1h de plomberie, profiter d’un siège libre dans un jet privé, emprunter une poussette lors d’un transit, ou échanger pour toujours sa maison… Tels sont des exemples de consommation collaborative moins célèbres que le “covoiturage”, le “coworking” ou “Crowdfunding”.
Ce phénomène mondial s’impose en France ou la culture du “Système D” y constitue un terreau plus que fertile !
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- 80% des Français pratiquent ou comptent pratiquer la consommation collaborative (1).
- 83% des Français estiment qu’il est plus important de pouvoir utiliser un produit que de le posséder (1).
- 75% des Français ont déjà acheté ou vendu un objet d’occasion (2).
Dans les services que les français aimeraient trouver sur leurs lieux d’achat jardin et animaux de compagnie, le matériel d’occasion est cité à 20,2 % et en location à 17,6 % (3).
Né en temps de crise économique et sociale et facilité par la progression des usages numériques, le succès de la consommation collaborative s’expliquerait par trois nouvelles préoccupations des consommateurs : la volonté de dépenser moins ou mieux, la protection de l’environnement et la recherche de lien social.
Prêtez-y grande attention car la généralisation de cette “sharing économie” encore appelée “we économie” va avoir des conséquences de taille pour les industriels comme les distributeurs.
En habituant les consommateurs à passer de la valeur de possession à la valeur d’usage, les fondamentaux du marketing vont être bouleversés.
De plus, cette nouvelle logique de partenariat et de peer to peer va faire disparaître la relation de verticalité entre les fabricants, la distribution et les consommateurs au profit d’une logique totalement horizontale de collaboration et d’open source. Ainsi, les schémas basés sur la fabrication et la distribution en masse de produits “jetables” auprès de consommateurs réceptifs et dociles seront rapidement révolus.
Pour conserver leur crédibilité, marques et enseignes doivent donc passer en mode collaboratif.
Cela signifie donc l’obligation de se réinventer pour passer d’un modèle économique basé sur l’unité vendue à un business model axé sur l’unité utilisée. L’idée est de créer un esprit de partage en se mettant au service des clients dans la perspective d’améliorer leur vie de tous les jours tout en contribuant au meilleur fonctionnement de la planète.
Alors, organisez des échanges entre particuliers, créez des communautés autour des usages au sein de vos magasins et via vos sites internet, ou encore faites émerger des produits conçus et financés par les consommateurs (crowdsourcing et crowdfunding) à l’instar de ce que propose déjà le réseau collaboratif Quirky qu’Auchan met en avant dans ses rayons.
Les possibilités sont infinies et les effets seront considérables à 10 ans car il va falloir compter avec un autre phénomène qui va également révolutionner l’industrie et accentuer cette révolution collaborative : l’imprimerie en 3 dimensions. En 2025, les particuliers trouveront sur des plateformes en ligne, le partage de fichiers source permettant l’impression 3D de milliers d’objets allant du pot de fleur au tablier de jardin en passant par les croquettes pour chats et même… l’organe humain et pourquoi pas une plante !!
Mais là c’est un autre vaste sujet…
Rendez-vous le 11 septembre prochain pour une démonstration en live lors d’une grande journée de conférence autour de ce véritable second choc numérique que constitue le commerce collaboratif.
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Source :
(1) La poste / TNS Sofres 2013
(2) Observatoire de l’économie collaborative 2014
(3) Etude Women’s Garden Executive Club – Toluna