Employée à l’enseigne Garden Discount, au Forum Picardie de Fayet, elle a saisi, lundi 16 mars, le conseil des prud’hommes pour la requalification de ses attributions, un préjudice moral et le paiement de ses heures supplémentaires.
«C’est une employée modèle et même très polyvalente, qui faisait tout à son travail, précise son avocat Me Pierre Ramage, elle n’est qu’au coefficient 110 et je demande donc une requalification à celui de 230, plus apte à ce qu’elle produisait.»
À l’écouter, il la dépeint comme quelqu’un travaillant presque sept jours sur sept, arrivant avec une demi-heure d’avance pour ouvrir l’enseigne, ne prenant aucune pause déjeuner, comptant la caisse et la ramenant à la maison, sans oublier d’arroser les plantes, tout cela, en agençant les rayons et en encaissant les clients avec le sourire.
En dépression depuis plusieurs mois, elle est aujourd’hui à l’arrêt et demande, par la voix de son défenseur, la résiliation au tort de son employeur.
Quant à la partie adverse, par la voix de Me Stéphane Fabing, elle démontait point par point les arguments de la plaignante.
«C’est difficilement compréhensible avec même des affirmations lunaires, s’exclame-t-il. Le 15 octobre 2013, elle obtient son CDD qui se transforme ensuite en CDI, à la signature, elle ne se plaint de rien et jamais, le moindre courrier de sa part pour montrer son mécontentement.»
Sa qualification est conforme à ce qui est paraphé sur son contrat de travail.
«On se moque de vous, insiste Me Fabing, en s’adressant aux conseillers prud’homaux. Elle ne gère rien, elle range, encaisse, arrose et exécute les tâches demandées par du siège, basé à Chambry (ndlr: 8 points de ventes) qui gère les stocks par des enchères électroniques avec des fournisseurs en Hollande.
On nous réclame 90000€, c’est une somme pharaonique et ces heures supplémentaires ont toutes été payées. Nous demandons qu’elle soit déboutée et condamnée à 2000€.»
Le prononcé sera rendu le 4 mai.