À l’été 2015, un nouveau pôle commercial sera en fonction en lieu et place de l’ancien site Tubesca. Intermarché y déménagera sur 2 800 m². Près de 30 emplois sont prévus.
Le projet commercial qui va animer le chef-lieu de canton dans quelques mois aurait dû voir le jour il y a six ans. Mais voilà, le déménagement de l’usine Tubesca en a décidé autrement. D’ailleurs, Jean-Claude Leclabart, président de la Communauté de communes du Val de Noye (CCVN) n’hésite pas à le dire : « La future zone de magasins, c’est le résultat du dossier Tubesca, qui a finalement accepté de rester à Ailly, route de Boves, là où devait s’implanter le pôle commercial à l’origine. C’est une longue histoire, dictée aussi par la conjoncture ».
Car contrairement à ce qui était pressenti depuis des années, ce n’est finalement pas un centre Leclerc qui viendra jouer le rôle de locomotive sur cette future zone de la rue Sadi-Carnot, mais bien un Intermarché, déjà présent un peu plus haut, route de Chirmont. Son directeur depuis 2008, Ludovic Revol, ne cache pas ses ambitions. « Mon supermarché actuel est vieillissant. En déménageant sur la la future zone, à l’horizon de juin 2015, je vais agrandir ma surface de vente de 40 %. » Soit 2800 m² à terme contre 1500 aujourd’hui. Sans compter les réserves de stockage. Le tout, pour un investissement de huit millions d’euros. « Le but est de renforcer l’offre alimentaire et non-alimentaire au sein d’un magasin moderne et épuré. On proposera des rayons textile, produits culturels, univers de bébé, ainsi qu’une galerie marchande étoffée », détaille Ludovic Revol, qui sait de quoi il parle. Son père gère l’Intermarché de la Vallée des Vignes, à Amiens. Un concurrent en quelque sorte.
Car d’après les études réalisées par la CCVN lors de la préparation du schéma de cohérence territoriale, 80 % des achats des habitants de la collectivité se font en dehors du Val de Noye. « Ils achètent à Amiens, évidemment, puisque 55 % des habitants de la communauté de communes y travaillent. Mais aussi à Breteuil, qui s’est étoffé d’un nouveau centre Leclerc il y a deux ans, et à Moreuil, qui dispose d’un Leclerc et d’une Carrefour », décrit encore M. Leclabart.
Le but de cette nouvelle zone de cinq magasins est donc bien de récupérer le taux d’érosion commerciale. Elle proposera, outre un grand Intermarché, un magasin de bricolage répondant aux attentes des particuliers comme des professionnels, un magasin d’équipement de la personne et de la maison, une jardinerie et un magasin de pièces automobiles. Il est également prévu d’y installer une enseigne de restauration rapide, qui pourrait être accueillie dans la galerie marchande d’Intermarché. Les pourparlers sont en cours.
Soit au total, pour la zone, une petite trentaine d’emplois créés « sans en détruire ailleurs », insiste le président le la CCVN, qui refuse de tuer le petit commerce déjà existant dans le bourg.
Intermarché créera ainsi entre cinq et six effectifs temps plein en plus, quand les différentes enseignes avec lesquelles la CCVN est en tractations parlent d’une vingtaine de postes. « Nous n’avons aucune inquiétude pour la commercialisation des cellules », conclut Jean-Claude Leclabart, qui fait confiance au promoteur de la zone. Un local, installé à Amiens, et résidant dans… le Val de Noye.