Fleuriste à Alençon (Orne), Gracienda de Oliveira, 62 ans bientôt, recrute un apprenti ou une apprentie en brevet professionnel pour permettre la transmission de son affaire en douceur.
« Fleuriste, c’est un super métier ! On fait des heures, d’accord, mais ce n’est jamais pareil. Dans une journée, on accompagne toutes les occasions de la vie, c’est passionnant. » À bientôt 62 ans, Gracienda de Oliveira, installée place du Point-du-Jour à Alençon (Orne) depuis 2002, n’a rien perdu de son enthousiasme même si elle s’apprête à tourner la page.
« Un poste à pourvoir »
« Je m’arrête le 31 janvier 2021. J’ai vendu ma boutique à Magali Salles avec qui je travaille depuis quatorze ans. » Pour que la succession se fasse en douceur, Gracienda de Oliveira recrute un apprenti ou une apprentie. « Je cherche quelqu’un d’autonome, qui a déjà le CAP et prépare le BP (brevet professionnel). À l’issue des deux années de formation, il y a un poste à pourvoir. »
Isabelle, Laure, Justine, Angelina… Dès son installation dans le quartier de Courteille, la fleuriste a eu des apprenties. « À cette époque, on en trouvait à la pelle. Elles se présentaient, effectuaient un test et restaient si cela se passait bien, se souvient-elle. Cela a été très positif avec toutes celles que j’ai gardées. Et j’ai conservé des contacts avec la plupart d’entre elles. »
Un savoir-faire à acquérir
Ne pas trouver d’apprenti, c’est un crève-cœur pour la professionnelle. « Comme il n’y a pas de formation ici, les jeunes ne viennent pas à Alençon, ils restent à Caen ou au Mans. Sinon, cela les oblige à trouver un autre logement sur place. Et mes collègues fleuristes me le disent aussi, les jeunes ne veulent pas travailler les week-ends et jours fériés », regrette Gracienda de Oliveira.
« L’apprentissage pourtant, c’est idéal pour apprendre les bases de ce métier, sinon c’est compliqué de trouver du travail. Savoir composer, tourner un bouquet, l’envelopper… » c’est tout un savoir-faire qu’il faut acquérir. « Il faut aussi beaucoup de goût car créer un bouquet, c’est de l’art. » La commerçante insiste également sur le savoir être : « Il faut être ponctuel et agréable avec les clients. »
Autant de compétences et qualités que la fleuriste se plaît à transmettre. Et elle sait de quoi elle parle car elle « travaille dans le commerce depuis quarante-cinq ans. Auparavant, j’ai été vendeuse de vêtements et de chaussures, mais j’avais envie de créer de mes propres mains. » Alors, à 43 ans, elle a entrepris de se reconvertir. « Devenir fleuriste, c’était mon rêve de petite fille ! »