Des lauréats du concours des Meilleurs ouvriers de France accueillis chez Michelin, à Clermont-Ferrand Fleuriste à Gerzat et lauréat du concours des Meilleurs ouvriers de France, Stéphane Chanteloube s’est essayé à la fabrication d’un pneu à l’invitation de Michelin.
Michelin a reçu, lundi 29 avril, à Clermont-Ferrand, des lauréats et candidats du concours des Meilleurs ouvriers de France. Parmi eux, un fleuriste de Gerzat (Puy-de-Dôme) et une dentellière d’Espaly-Saint-Marcel (Haute-Loire).
Manier la bichicotte, sorte de couteau à double tranchant utilisé dans la fabrication d’un pneu, n’est pas le quotidien de Carole Cubizolles ou de Stéphane Chanteloube. Ils s’y sont pourtant collés, lundi matin 29 avril, sans vergogne, à l’invitation de Michelin.
L’une est dentellière, originaire d’Espaly-Saint-Marcel, en Haute-Loire, et va intégrer l’atelier conservatoire de la dentelle, au Puy. L’autre est fleuriste, installé à Gerzat depuis 2001, et vient d’ouvrir un deuxième magasin à Riom.
Un concours sur quatre ans
Ils sont surtout lauréats du concours « Un des meilleurs ouvriers de France ». À ce titre, qu’ils ne pourront revendiquer réellement qu’après la cérémonie officielle prévue le 13 mai à Paris (*), ils étaient conviés à une journée découverte chez Bibendum, en compagnie d’autres lauréats 2019 et de candidats pour le concours à venir qui rendra son verdict en 2023.
Quatre ans, c’est la durée de ce concours bientôt centenaire, qui clôt sa 26e édition et consacre les plus talentueux représentants (près de 200 cette année) de professions diverses à dominante artisanale.
Nouveau départ
Pour Carole Cubizolles, 29 ans, cette récompense marque un nouveau départ. « J’étais infirmière jusqu’au 10 avril. Je pratiquais la dentelle comme un loisir avant de décider de changer de métier ». Et de passer ce concours de prestige en réalisant notamment un triptyque selon le cahier des charges imposé. Pour Stéphane Chanteloube, 40 ans, il s’agissait d’une deuxième tentative après une première manquée d’un demi-point en 2011. « J’ai décidé de remettre ça », sourit ce passionné, déjà lauréat des Oscars des jeunes fleuristes en 1999 et champion de France de la spécialité en 2010.
Lui a décroché le Graal au terme de 24 heures d’épreuves imposées à Chartres, telles qu’une sculpture sur paille à fleurir, un paravent ou encore un bouquet traditionnel. Le Gerzatois est lauréat comme quatre autres fleuristes, cette année, sur 38 inscrits.
Fierté et devoirs
Les lauréats et candidats invités lundi ont été reçus à l’école du pneu de Cataroux, à l’Aventure Michelin ou encore à l’ASM Expérience avant d’être accueillis, à l’heure du déjeuner, dans les salons du stade Michelin, par le président du groupe, Jean-Dominique Senard, ravi de les féliciter.
« Vous avez la volonté d’atteindre l’excellence et vous pouvez en être fiers. Mais ce prix induit des devoirs, celui de partager votre fierté et de maintenir cetteexcellence car vous serez des références, et celui de transmettre votre savoir-faire. »
JEAN-DOMINIQUE SENARD (Président de Michelin)
Des valeurs que cultive aussi Michelin, partenaire pour la première fois du concours des Meilleurs ouvriers de France. Sans doute pas la dernière.
(*) Les lauréats recevront leur diplôme à la Sorbonne, le 13 mai, puis seront reçus à l’Élysée.