Pour la Toussaint aussi il y a des modes. Finis, ou presque, les chrysanthèmes mordorés, sauf pour les inconditionnels. Place aux harmonies monochromes, aux fleurs blanches et au rouge carmin… Pour l’élégance. « Nous avons aussi pas mal de demandes sur le rose parme », assure Marie-Hélène Le Bourbasquet, la fleuriste de chez Riguidel fleurs. En revanche, si les couleurs évoluent, les fleurs d’automne, elles, restent les mêmes. « C’est juste une question de saison. Pour avoir des compositions qui tiennent sur les tombes il faut des plantes d’automne qui résistent en hiver et là le choix se restreint ». On retrouve les cyclamens, les bruyères et les éternels chrysanthèmes. À cela on peut ajouter de petits rosiers, du buis, des ellébores ou du lierre.
La qualité et le service
Le client a le choix, « ce qui est différent chez le fleuriste c’est que nous pouvons personnaliser nos réalisations ». Un atout qui fait toute la différence. Surtout face aux grandes surfaces qui restent de sérieux concurrents. « Nous misons beaucoup sur la qualité des plantes, mais aussi de l’accueil. Et surtout sur le service », lance Marie-Hélène. Le service… Celui qu’elle rend volontiers à ses fidèles clients, tout à long de l’année, mais peut être encore plus à la Toussaint. « Nous avons pour habitude d’aller déposer les plants sur les tombes. Lorsque les gens sont loin, qu’ils ne peuvent pas se déplacer et qu’ils souhaitent fleurir les tombes familiales, nous leur proposons ce service. Hier, nous avons fait le tour des cimetières de la région pour déposer les compositions. Cela nous prend la journée. Nous nous rendons ainsi sur une trentaine de tombes et le plus dur c’est de les trouver. Parfois cela relève du parcours du combattant. Mais je le fais bien volontiers. Imaginez, il y a des clients que je connais depuis 18 ans ! Ils comptent sur nous, c’est normal que nous leur rendions ce service », ajoute la fleuriste de la place de la République.