Après deux mois de fermeture, l’activité de la boutique Tendance Nature à Fussy dans le Cher, reste encore fortement impactée par la situation sanitaire qui entraîne le report des cérémonies et des réunions de famille.
Après quinze ans passés en tant qu’artisan fleuriste à Avord, Caroline Chabance s’est installée en 2010 à Fussy, dans la périphérie de Bourges. Elle participe régulièrement à la réalisation de grands décors pour des manifestations et à divers concours où elle représente le métier de fleuriste.
Depuis cinq ans, elle s’est engagée dans une démarche éco-responsable. Elle a réduit ses circuits d’approvisionnement : elle travaille avec un fournisseur à Rungis et le marché aux fleurs d’Hyères – où 80 % de la production est française -, ainsi qu’avec un producteur de plantes de Sancoins. Quand le confinement a été décrété, Caroline Chabance a dû baisser son rideau du jour au lendemain, désolée de ne pouvoir répondre à ses clients habituels à l’occasion d’obsèques. Elle a rouvert son magasin depuis le 12 mai.
Un crédit pour payer son loyer
Si elle a touché 1500 euros du fonds de solidarité, elle a été obligée de contracter un crédit pour pouvoir payer son loyer pendant les deux mois de fermeture. Elle a également dû s’acquitter de ses charges, avec la possibilité toutefois de pouvoir les payer en trois fois.
Plus de livraisons
Si elle a bien travaillé au cours de l’été, le report de nombreux mariages ou le fait qu’ils se déroulent en petit comité en raison de la Covid, a fait chuter son chiffre d’affaires de 20 à 25 %. Autre conséquence de la Covid, positive celle-là, le nombre de transmissions florales a augmenté depuis le confinement. “Les gens hésitent encore à se déplacer, ils préfèrent faire livrer des fleurs que les portes eux-mêmes”, explique Caroline Chabance, qui pendant le confinement allait déposer des bouquets à la porte des EHPAD. Un plus appréciable mais qui ne compense néanmoins pas le manque à gagner causé par l’annulation des mariages. “Certaines personnes, qui se marient en petit comité, disent qu’elles feront une grande fête l’année prochaine, mais je ne suis pas sûre que ce sera le cas”, estime la fleuriste.