« Une énergie positive », c’est le message que veut faire passer Pierre-Éric Ponthieu, le gérant, via sa société Rêves et Nature, du magasin Baobab à Hazebrouck. Pourtant autour de lui, les rayons sont presque vides, « -70 % avant changement d’enseigne », annoncent des affiches.
Dès lundi soir, les clients trouveront portes closes, durant trois semaines à un mois, « pour réaménager » le magasin qui va donc changer de nom. La société de Pierre-Éric Ponthieu étant en liquidation judiciaire, c’est la justice qui lui impose cette fermeture, ce qui laisse au nouvel investisseur l’opportunité de relancer le magasin au moment où redémarre la saison de la vente des végétaux.
Impossible à l’heure actuelle de savoir qui reprend le magasin, « un indépendant, qui travaille dans le métier » et dont les produits constitueront 20 % du stock, lâche prudemment Pierre-Éric Ponthieu.
Reprise des six salariés et de Pierre-Éric Ponthieu en tant que directeur, c’est ce qui est prévu « dans le schéma actuel ». Mais le repreneur devra aussi accepter des conditions financières fixées par la ville, propriétaire du bâtiment depuis 2010, comme le rappelle Didier Tiberghien, premier adjoint : « Sur ma proposition, la ville a racheté les bâtiments de cette entreprise, pérenne, mais dont le loyer était trop important. Nous avons négocié à un million d’euros au lieu de quatre et fixé un loyer égal au montant de l’emprunt. »
Seulement voilà, pendant environ six mois, les loyers n’ont pas été payés, « ces impayés sont intégrés dans le prix de la location-vente proposé ». C’est finalement ce nouvel investisseur qui va « éponger ». De quoi permettre au premier adjoint de continuer à affirmer « qu’il n’y a pas un euro dans cette opération qui sera financé par la ville et donc par les contribuables », allant même jusqu’à évoquer une bonne affaire, « est-ce qu’on appauvrit une ville en achetant un million un bâtiment qui en valait quatre ? »
Pierre-Éric Ponthieu salue, lui, « le courage et l’intelligence » dont a fait preuve la ville avec ce rachat en 2010, « sinon, tout se serait arrêté. L’idée, c’était de donner un coup de main, sans être perdante ni gagnante ». Il explique avoir « essayé toutes les solutions de financement possibles », avant de devoir se résoudre à la liquidation. Il estime que l’investisseur va poursuivre l’activité, notamment « parce qu’il a le sentiment qu’il va gagner de l’argent, ce qui n’a jamais été mon cas ». L’arrivée l’an prochain de la nouvelle zone Creule 2 aurait aussi incité à la reprise de l’enseigne.
Une réponse
Les politiques sont décidément de mauvais entrepreneurs…
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