Le lundi 3 octobre se tenaient à Paris les premières Assises de la Traçabilité. Une journée de réflexion et d’échanges organisée par l’Union Nationale des Fleuristes, soutenue par l’Interprofession, Valhor, grâce à l’appui de la Fédération Française des Artisans Fleuristes, de Felcoop et de la FGFP.
Il nous faut d’abord saluer cette initiative. Car il ne fait pas de doute que l’évolution de la société nous conduira nécessairement, dans les années à venir, à devoir donner à nos clients une information fiable sur la provenance, l’origine et les conditions de production et de distribution des fleurs que nous proposons.
Nous connaissons les raisons de cette quête sociétale d’une transparence toujours plus grande qui traverse tous les secteurs économiques. S’y mêlent à la fois des enjeux de protection des consommateurs contre la possible nocivité des certains produits, de développement durable à l’heure où il devient essentiel de limiter les effets sur la planète des activités humaines et, enfin, une volonté de valoriser au mieux la production locale pour permettre son maintien et, même mieux, son développement.
Cela étant, à ce jour, il faut rappeler que les artisans fleuristes connaissent déjà très bien les produits qu’ils vendent. L’information attendue d’une partie de la clientèle peut déjà être donnée facilement à celles et ceux qui la demandent, que les fleurs soient étiquetées ou non. Mieux encore, il existe déjà en France des certifications et labels, en premier lieu le label « Fleurs de France », dont chaque fleuriste peut s’emparer pour valoriser son activité.
A ce stade, la délivrance de l’information relève donc de l’expérience client, des connaissances, du savoir-faire et de la qualité du service que peut fournir un fleuriste, en bon artisan, par rapport à d’autres modes de distribution des fleurs coupées. C’est aujourd’hui un choix individuel que chacune et chacun peut faire librement, pour « raconter l’histoire » des fleurs qu’il vend, comme nous l’a très bien dit Stéphane Chanteloube lors des Assises du 3 octobre.
En revanche, la question d’imposer à tous une obligation légale d’information et de transparence générale, avec la responsabilité juridique qui y est attachée, ne peut relever que d’une réglementation européenne et nationale. Il nous faut nous préparer et être pro-actifs sur le sujet pour que cette obligation soit inscrite dans la loi à des conditions qui nous conviennent et qui nous soient favorables.
Au vu de la complexité technique, économique, juridique d’un tel sujet, du nombre d’acteurs économiques impliqués, la route à tracer ne peut résulter que d’une concertation et d’un travail menés collectivement au sein de la filière. Dans son intervention conclusive des Assises, Catherine Muller, présidente de Valhor, a rappelé avec force cette nécessité d’avancer groupés et unis pour mieux structurer notre secteur, de la production à la distribution de la fleur coupée, tout en proposant la mise en place d’un think tank. En tant que représentant de la communauté des artisans fleuristes, la Fédération Française des Artisans Fleuristes est prête à tenir sa place au sein de l’Interprofession et à avancer sur le sujet, de la manière la plus constructive qui soit, avec l’ensemble de nos partenaires, pour que la fleur coupée demeure un produit d’exception, porteur de toutes les émotions.
Farell Legendre, Président
- La rédaction de JAF-info
- Publié le 13 octobre 2022 12:39
- Mis à jour le 07 novembre 2022 09:34
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