A la veille de la Fête des défunts, horticulteurs et fleuristes déroulent leur tapis coloré de chrysanthèmes sur le boulevard ce samedi, jour de la Toussaint.
Tous les ans je viens acheter mes chrysanthèmes sur le boulevard Heurteloup. Je les prends toujours chez le même vendeur car c’est un producteur local, que ses fleurs sont de bonne qualité et qu’il y a un grand choix de couleurs, expliquait, mercredi dernier, Lucilla, qui en Tourangelle qui respecte cette tradition chrétienne, vient de choisir, avec sa maman, douze pots qui iront fleurir les tombes familiales en cette veille de Fête des défunts.
De moins en moins d’horticulteurs locaux
Un peu plus loin, Odette est venue spécialement de Parçay-Meslay pour acheter ses fleurs de la Toussaint à Angélique et Nathalie, horticultrices à Saint-Martin-le-Beau, qui affichent cette année des prix allant de 5,50 € à 6,50 euros.
« Il y a de moins en moins de producteurs, sur le marché nous devons être quatre, les autres sont des revendeurs », expliquent les deux jeunes femmes qui proposent leurs chrysanthèmes sur le boulevard tourangeau le mercredi et le samedi depuis début octobre mais les « vendent aussi à l’entreprise ». « Il a fait chaud, leur floraison est avancée », ajoutent-elles en précisant que ces fleurs de saison s’abîment aux premières gelées.
Si la tradition des chrysanthèmes se maintient, chaque année la demande est constante, « la clientèle plus jeune achète d’autres plantes, des pensées, par exemple ». Des pensées pour honorer la mémoire de ceux qui nous ont quittés…
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ET A l’HYPERMARCHÉ ? Exemple à la jardinerie Auchan, à Saint-Cyr-sur-Loire, où les prix des chrysanthèmes varient de 1,99 € pour une petite bouillée, à 9,90 € pour une jardinière. La belle bouillée, semblable à celle du marché aux fleurs de Tours, se vend, quant à elle, à 3,50 euros.
« Cette fleur est jugée trop classique pour certains qui lui préfèrent de la véronique, persistante et qui ne gèle pas dans les cimetières, ou encore de la bruyère, incontournable, ou même du skimmia avec ses petites baies rouges, qui dure tout l’hiver », explique Julien Brette, responsable de cette jardinerie envahie, à la Toussaint, par les fleurs de saison qui iront fleurir les tombes des cimetières.