guide des Consommateurs jardin Post-Covid
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Acheter des plantes, voilà un acte logique pour un jardinier passionné. Par contre, l’affaire pourrait se compliquer si les disponibilités du porte-monnaie se réduisent et si parallèlement, le prix des plantes augmente. Nous devrons sans doute redoubler nos efforts pour séduire de nouveaux jardiniers…

Le prix des plantes

Avec l’aide de France Bleu, Odoxa nous propose un sondage en cette rentrée 2023 pour connaître les intentions des consommateurs face à l’augmentation des prix.

Ils sont cette année 87% à faire plus attention à leur finance. Certains considèrent même avoir beaucoup réduit leurs dépenses de consommation courante (49%) et de loisirs (46%).

Le jardin faisant partie des loisirs, il est lui aussi concerné par ce sujet majeur.

Nous ne pouvons pas passer entre les gouttes. L’augmentation des prix est une réalité, elle est renforcée par la médiatisation du sujet. Inévitablement, le consommateur se positionne en mode « prudence » lorsqu’il s’agit de dépenser son argent. Et pour le végétal, qui est un produit souvent éphémère, la réflexion sera encore plus présente dans l’esprit des jardiniers amateurs. Nos distributeurs devront donc proposer des offres, des promos et des mises en avant d’exception pour continuer de séduire son client. Mais il y a la marge, qu’il faut conserver… L’équation est toujours la même, mais elle se tend un peu plus ! Et les relations producteur/distributeur aussi ?

Prix moyen

France Agrimer nous indique que le prix moyen d’une plante est de 4,37 euros en 2022. Et ce prix moyen était en augmentation de 0,85 euros depuis 2019.

L’accélération est un peu plus forte chez les hypers ou cette fameuse plante témoin a pris 14% de hausse en un an.

Juste un détail qui a son importance, le budget moyen par foyer est passé de 130 euros en 2021 à 115,60 en 2022.

C’est un peu compliqué les chiffres, mais bon, en étant très basique, on constate simplement que le prix moyen des plantes augment et que le budget moyen par foyer diminue.

Plus la plante est chère et moins on en achète. A première vue, c’est logique 🤨. Mais pour un passionné, le prix n’avait, avant, pas d’importance. Aujourd’hui, c’est en train de changer.

Lorsque la situation est financièrement difficile, le premier réflexe est de faire un peu plus attention à ses dépenses. Et en pareil situation, le distributeur répond avec des prix bas. Jusqu’où irons-nous avec les végétaux pour gérer cette tension ? Va-t-on se retrouver avec des micro-mottes dans tous les rayons ?

Réaction !

Le jardin et le végétal correspondent à un achat plaisir, mais en période de restriction, le plaisir passe au second plan. Pour détourner l’attention de nos clients, nous avons commencé par réduire la taille des barquettes de fleurs ou de légumes qui peuvent passer de 10 à 6. Sur un malentendu, le jardinier pensera à une baisse de tarif. Depuis peu, on a vu aussi se développer les mini-mottes, pas chères… en espérant que le jardinier débutant puisse gérer ce végétal particulièrement fragile. Et puis il y a les offres, les promos… qui commencent de plus en plus tôt… En traînant dans les jardineries ici ou là, on aperçoit de plus en plus des remises conséquentes de 25 à 30% sur des végétaux qui viennent d’arriver en rayon. Ce n’est pas le genre de la maison, la jardinerie, en général n’est pas très portée sur les soldes. Il y aurait donc péril en la demeure ?

Parallèlement, les tarifs de l’énergie sans cesse en hausse ont contraint quelques « usines à plantes » à mettre la clé sous la porte en Europe du Nord.

Si l’offre diminue, mécaniquement, le prix augmente ! Est-ce que le consommateur va accepter les augmentations pour un produit « loisir » susceptible de disparaître dès les premières gelées hivernales ?

Le Guide des Consommateurs Jardin

Pour la sortie de notre troisième Guide des Consommateurs Jardin 2024*, nous avons décidé d’analyser les tenants et les aboutissants de ce marché du végétal. Nous avons réalisé un sondage en partenariat avec Promesse de Fleurs. Sur les 2000 passionnés de végétaux interrogés en juin dernier, ils sont plus de 56% à avoir reporté ou annulé un achat de plantes à cause du prix. Les sommes dépensées pour les petites fleurs sont donc bien une réalité que nous devrons intégrer comme un sujet prioritaire dans les semaines et les mois à venir.

Et les solutions ne sont pas légion. Nous avons tous besoin de marge pour payer l’arrosage, le terreau et nos collaborateurs.

Les distributeurs devront donc redoubler d’efforts pour présenter le végétal sous son meilleur jour. Et plus que jamais, être présent dans les allées de la pépinière, du marché aux fleurs et de la serre chaude pour conseiller et accompagner les clients qui viennent nous rendre visite. La vente et l’accueil, c’est peut-être la solution ?

Mais avons-nous encore les connaissances, la disponibilité, la patience et l’envie de répondre à nos clients ? Si oui, on tient une piste 😊!

Roland Motte… Jardinier !

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec le Guide des Consommateurs Jardin. La rédaction de JAF-info n’a pas participé à la réalisation de ce contenu. Publication à durée limitée.

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