Fleuriste generique JAF-info F2
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Pour écouter Savez-vous pourquoi les fleuristes n’indiquent jamais la provenance des fleurs ? Parce que 85% viennent de l’étranger… Dans une enquête édifiante, Hugo Clément révèle la face cachée des roses de la Saint-Valentin dans la série documentaire « Sur

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Luc NAROLLES
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Savez-vous pourquoi les fleuristes n’indiquent jamais la provenance des fleurs ? Parce que 85% viennent de l’étranger… Dans une enquête édifiante, Hugo Clément révèle la face cachée des roses de la Saint-Valentin dans la série documentaire « Sur le front  » sur France 5.

Lundi 7 février à 21h sur France 5. « Sur le front » une nouvelle enquête d’Hugo Clément pour découvrir ce que cachent nos bouquets de fleurs.

L’envers du décor de la rose, la fleur la plus vendue dans notre pays, c’est une production intensive qui utilise des pesticides interdits dans l’UE, des salariés qui épandent ces produits toxiques sans protection adéquate, des eaux contaminées qui se jettent vers des fleuves et des rivières, des nappes phréatiques contaminées, et cela en toute impunité, pour satisfaire nos besoins de fleurs .

Le journaliste Hugo Clément nous emmène en Hollande dans une ferme à roses rouges clonées ainsi qu’à Aalsmeer la bourse mondiale des fleurs, en Ethiopie dans les serres de production intensive de roses où la main d’œuvre n’est pas protégée des épandages ou dans un laboratoire pour analyser le taux de pesticides dans un bouquet.

85% des bouquets de fleurs coupées qui ornent nos intérieurs proviennent de l’étranger et sont produites dans des conditions irrespectueuses de l’environnement et des travailleurs.

Des pesticides interdits dans l’Union européenne dans nos bouquets de fleurs. Durant presque 40 années de carrière dans la recherche, le professeur Bruno Shiffers, ingénieur agronome spécialisé en Protection des Végétaux, a pu aborder presque tous les aspects liés aux pesticides : depuis la formulation et la fabrication (y compris durant deux années en usine) jusqu’à l’emploi de ces produits en Europe et dans les pays du Sud.

Une de ses doctorantes, Khaoula Toumi, doctorante à l’université de Liège, s’est intéressée à l’exposition des fleuristes belges aux pesticides et le résultat est que cette exposition est élevée. Pendant quatre ans, Khaoula Toumi a analysé des échantillons de roses, gerberas et chrysanthèmes, les fleurs les plus vendues en Belgique, et suivi une trentaine de commerçants belges volontaires, au cours de trois périodes de pic d’activité (Saint-Valentin, Fête des mères, Toussaint). Bilan ?

Cent sept et cent onze résidus de pesticide respectivement détectés sur les bouquets de fleurs et les mains des fleuristes suivis (grâce à l’analyse de gants en coton). Et soixante-dix dans leurs urines. Les fleurs coupées qui arrivent du Kenya ou de Colombie ne sont pas contrôlées en Europe car on ne les mange pas !

Des bouquets avec des fleurs locales, de saison. Le mouvement « Slow Flowers » plaide pour une production relocalisée et respectueuse de l’environnement

Avec Fleurs, d’Ici, l’entrepreneuse Hortense Harang mise sur une production locale de fleurs de saison et de proximité. Fleurs d’Ici recrée les liens de proximité entre les différents acteurs impliqués dans la production et la distribution d’un bouquet de fleurs, et rend possible une forme de commerce désintermédiée, qui limite l’impact carbone et améliore la distribution de la valeur à l’échelle locale.

En recréant d’un côté une « place de marché » pour faire se rencontrer l’offre et la demande d’une part, et en assurant d’autre part des actions de plaidoyer permettant de sensibiliser les consommateurs aux impacts des fleurs qu’ils achètent, Fleurs d’Ici agrège tous les acteurs grâce à son application digitale, proposant ainsi un nouveau circuit de production, de commercialisation et de distribution.

Avec

  • Hugo Clément, pour le documentaire « Saint-Valentin : que cachent nos bouquets ? » en partenariat avec « Sur Le Front » diffusé sur France 5, ce lundi 7 février à partir de 21h.
  • Hortense Harang, créatrice de « Fleurs d’Ici », plateforme en ligne de livraison de fleurs locales et de saison.
  • Bruno Shiffers, ingénieur agronome spécialisé en Protection des Végétaux, professeur honoraire de phytopharmacie et ancien responsable de Laboratoire de Phytopharmacie de Gembloux Agro-Bio Tech à l’Université de Liège en Belgique.
Informations sur la publication :

Une réponse

  1. Surveillance biologique de l’exposition aux résidus de pesticides chez les fleuristes belges
    Khaoula Toumi – Laure Joly – Christiane Vleminckx – Bruno Schiffers
    Résumé
    De nombreux pesticides appliqués sur les fleurs coupées peuvent être facilement absorbés par la peau des fleuristes lors de la préparation des bouquets et de la manipulation des fleurs contaminées. Une étude a été menée auprès de fleuristes belges volontaires afin d’évaluer leur exposition totale en mesurant les concentrations de pesticides (composés parents et métabolites) dans leurs urines. Au total, 42 échantillons d’urine (urines de 24h) ont été prélevés chez des fleuristes au cours de leurs activités professionnelles, sur les trois périodes commerciales les plus importantes. Les concentrations de résidus de pesticides et de métabolites dans les échantillons d’urine ont été analysées avec une méthode de spectrométrie de masse en tandem chromatographie liquide multirésidus, après une extraction à l’acétate d’éthyle. Les résultats sont comparés à ceux d’un groupe témoin de 42 sujets non exposés professionnellement aux pesticides, collectés aux mêmes périodes. Au total, 70 résidus (56 pesticides et 14 métabolites) ont été identifiés, avec une moyenne d’environ huit résidus de pesticides et métabolites par échantillon d’urine de fleuriste et une concentration totale moyenne par échantillon de 4,3 µg/g de créatinine, allant de 0,2 à 67 µg/ g de créatinine. Excrétion urinaire significativement plus élevée des métabolites (t -test) a été trouvé chez les fleuristes que dans le groupe témoin. Ces résultats démontrent que les fleuristes belges sont quotidiennement exposés à des résidus de pesticides ayant un effet potentiel sur leur santé.

    https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/10807039.2018.1528860

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