La pétition de la SPA, intitulée « Connaissez–vous les coulisses du commerce animal » destinée à dissuader le public d’acquérir un compagnon auprès de professionnels, avec l’ambition non dissimulée de vouloir en interdire la vente dans les animaleries relève d’une démarche récurrente de cette association qui, cette fois, n’hésite pas à tenter de créer la confusion entre les animaleries et les ventes d’animaux par des non professionnels et divers trafiquants sur Internet.
Il s’agit pourtant de deux modes de commercialisation fondamentalement différent tant dans l’esprit que dans le fonctionnement.
Que veut la SPA ? Anéantir une filière de plus en plus organisée, plus transparente que jamais, régie par des textes contraignants pour plus de respect du bien-être animal, une organisation de plus en plus rassurante pour les acquéreurs, et soumise à des contrôles sourcilleux des Directions Départementales de la Protection des Populations pour laisser place, très probablement, aux juteux profits de circuits occultes ?
Faudra-t-il aussi interdire les expositions canines et félines de même que les concours et ne plus permettre ainsi aux éleveurs de montrer la qualité des animaux qu’ils élèvent ?
Il est affirmé : « que les conditions d’élevages, de détention, de transport ne respectent en rien leurs besoins physiologiques, privation de nourritures de qualité, des soins les plus élémentaires »…
Pourquoi ces mensonges ?
La modernité et le professionnalisme des animaleries de notre époque n’est plus à démontrer.
Les formations diplômantes suivies par les membres des personnels dédiés aux soins des animaux sont une garantie de l’application des protocoles de bonnes pratiques envers tous les animaux de compagnie. Les investissements en équipements d’hébergement des animaux en magasin témoignent d’une volonté de leur offrir un maximum de confort durant leur transit (Truffaut- Animalis- Jardiland- Millanimo et autres magasins indépendants de qualité)
L’agrément des transporteurs pour les conditions de confort des animaux en cour de transport est encore une preuve supplémentaire de la volonté des professionnels de veiller au bien-être animal.
Les mensonges énoncés dans cette pétition sont une insulte faite aux acteurs de cette filière économique, une insulte aux vétérinaires référents des éleveurs et des animaleries, aux agents de contrôles des services préfectoraux (DDPP) qui ne feraient donc pas leur travail, si l’on devait croire la description apocalyptique faite par la S.P.A.
Un bon nombre d’officines douteuses et de petits trafiquants ont disparu depuis longtemps, chassés par la professionnalisation d’une animalerie moderne qui à aussi contribuée à la moralisation de ce secteur d’activité et par l’évolution de la réglementation, dont le respect fait l’objet d’une attention toujours plus vigilante par les contrôles fréquents des autorités préfectorales.
En revanche, le public devrait s’étonner des pratiques surprenantes et peu glorieuses qui se passent « dans les coulisses » de la SPA, qui devrait d’abord s’assurer que chacun des refuges gérés par des associations de protection animale est du niveau sanitaire requis pour assurer le bien-être de ses pensionnaires, ce qui n’est pas toujours le cas sans compter du respect du délais d’euthanasie pas toujours respecté au regard de divers articles parus dans la presse ces derniers mois …
Il conviendrait également de s’interroger sur les raisons pour lesquelles la SPA se permet souvent de faire fi des textes régissant les conditions de transports des animaux, notamment lorsqu’elle est requise par les autorités judiciaires pour enlever des animaux saisis, en recourant à des chauffeurs démunis d’agrément de transport, , utilisant des véhicules de location non agréés par les services préfectoraux.
C’est ainsi que la SPA, en 2016, à TARBES (Hautes Pyrénées) a recouru à la SACPA, son sous-traitant, pour extraire de leur conditions de vie indigne, dans les conditions pré-citées, 38 chiens dont 24 sont décédés, par asphyxie, pendant le transport car le véhicule utilisé n’était pas agréé par les services Préfectoraux et non conforme aux conditions imposées pour ce type de transport.
La SPA a-t-elle alors, bien appliqué les conditions de transport, respecté les besoins physiologiques et les soins les plus élémentaires que la filière professionnelle, elle, respecte au quotidien ?
Dans un autre dossier, la SPA a été contrainte, sur décision de justice, de restituer à leur éleveur de Saint Michel de Feins en Mayenne, 63 chiens qui lui avaient été confiés sur réquisition du Parquet.
Lors de cette restitution, il a été constaté par huissier de Justice, sur la base d’examens cliniques effectués par une vétérinaire, que l’état sanitaire de ces chiens était déplorable et qu’un bon nombre d’entre eux étaient pressentis en situation de maltraitance, après deux ans de détention par, rappelons-le, une association de protection animale.
Il aurait en effet été constaté un chien amputé d’une patte, un autre borgne, d’autres avec de multiples blessures et en état de cachexie. Le plan vaccinal n’était pas respecté …Une plainte en son temps a été déposée à l’encontre de la SPA de Paris pour ce délit. Les faits remontent à 2016.
Notre profession, très étonnée du constat de l’existence de telles pratiques, de la part d’une association si volontiers donneuse de leçons, a interpelé le Chef de Bureau de la Santé et de la Protection Animale au Ministère de l’Agriculture.
Cette pétition infamante de la SPA constitue une mise en cause aussi injustifiée qu’inadmissible du sérieux et de la compétence des membres d’une filière professionnelle structurée qui se donne les moyens de faire un travail correct, et que l’on tente de faire passer pour des voyous alors qu’ils ont largement contribué à la moralisation de ce secteur et qu’ils continuent de le faire.
Elle n’est qu’un honteux moyen de communication de la SPA qui veille à ne pas être en reste vis-à-vis de ses concurrents (entre ONE VOICE, actuellement en campagne, et la pétition du député DOMBREVAL) ,également en campagne, mais aussi dans le but de susciter les dons, profitant de la candeur et de la sensibilité des donateurs, ou de toute personne qui signe volontiers une pétition en toute bonne foi dés lors qu’une institution telle que la SPA convainc qu’il y a maltraitance sur des animaux. Sans vergogne, et par des mensonges appuyés de quelques mises en scènes de montages photographiques, la SPA diffame, par cette pétition, l’ensemble d’un secteur professionnel.
De telles pratiques sont une imposture aussi honteuse qu’inadmissible
Robert TENA – Vice Président du SIPAC
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Une réponse
Tant que le ministère de l’agriculture ne nommera pas un référant pour le bien être et la condition animale, les protagonistes s’en donneront à cœur joie.
Ce n’est pas le rôle du ministre de la transition écologique de prendre en charge le dossier du bien être animal.
Une preuve de plus que ce pouvoir divise plutôt que de fédèrer.