Un collectif de neuf associations réclame le retrait immédiat de quatorze herbicides contenant des toxiques cachés aux utilisateurs.
En octobre 2020, après un an d’enquêtes et d’analyses, la dernière étude publiée par le professeur Gilles-Éric Séralini (Caen) et Gérald Jungers révèle que quatorze herbicides vendus librement en grande surface contiennent de l’arsenic, des métaux lourds et d’autres substances toxiques cancérogènes (de la famille des HAP) non déclarés sur les étiquettes. Ils sont pourtant présentés comme anodins et en alternatives au glyphosate désormais interdit au grand public.
Une action en justice, une campagne citoyenne
Ce mardi 1er décembre, neuf associations lancent une action en justice et une campagne citoyenne Secrets toxiques , explique François Veillerette, porte-parole de Générations futures.
Leur avocat, Me Guillaume Tumerelle, a déposé une plainte contre X, au pénal, au pôle santé du parquet de Paris : Pour neuf délits : cinq sur les défauts d’étiquetage et quatre pour mise en danger de la vie d’autrui, tromperie, falsification, atteinte à l’environnement.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire saisie
Simultanément, les neuf associations vont également saisir au plus vite l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui a le pouvoir de retirer immédiatement ces produits de la vente pour défaut d’étiquetage .
Enfin, oui le collectif saisira les instances de l’Union européenne, car il y a manifestement une carence dans la bonne vérification de l’application des directives , ajoute Me Tumerelle.
Pour faire bon poids et pression sur l’exécutif , le collectif lance une campagne citoyenne, avec pétition, sur un site Internet dédié (www.secretstoxiques.fr) où sont présentés, en détail, tous les résultats de cette longue enquête scientifique. Elle se doublera d’une autre campagne sur les réseaux sociaux.