Charles Cirasa, célèbre fleuriste de Nice depuis les années 1950, est décédé
“Charly”, véritable figure niçoise, a servi des générations de Niçois avec sa faconde peu commune.
Une fleur précieuse vient de se fermer. Charles Cirasa, fleuriste emblématique de la rue Pastorelli, est décédé. Il s’est endormi paisiblement, entouré des siens, dont Cédric, son fils, et Linda, sa fille. Il aurait eu 86 ans cet été.
“Charly”… Figure niçoise… Né à Nice, le 16 juillet 1935 d’une mère sicilienne et d’un père calabrais. Une famille d’horticulteurs. L’amour des fleurs en héritage, qui l’amène à s’installer en 1956 dans les halles Picard, rue Pastorelli. En 1977, il transfère son commerce sur le trottoir d’en face, au numéro 77.
COMME UNE GROTTE
Un magasin insolite, car cet artisan des pétales s’était inspiré d’un concept américain pour équiper sa devanture de vitres inclinées.
L’intérieur était fait de pseudo rochers formant une cavité. Une mise en scène qui faisait forcément tourner les regards et qui attirait les amateurs de fleurs devenus clients.
Car Charles Cirasa, avait une conception du commerce pas vraiment mercantile. “Ce n’était pas un forcené de la vente, il considérait qu’un client pouvait revenir et il n’avait pas la notion d’enrichissement”, poursuit Cédric Cirasa.
POLLENS LÉNIFIANTS
Un magasin? Plus que cela: “C’était son mode d’expression. Ses copains venaient manger avec lui régulièrement dans l’arrière-boutique. Mon père leur cuisinait des pâtes à la sauce tomate.”
Un magasin également exutoire. La bien prénommée Flore, son épouse, meurt en 2009. Un déchirement pour Charly. Au magasin, il ne pensait pas trop. Voilà pourquoi cet homme discret, pudique, travailleur et volontaire s’y trouvait tous les jours. Même le dimanche. Charly et sa boutique magique aux grandes fleurs souvent blanches, ne faisaient qu’un.
“Quand il a voulu vendre, il était malade, mais la veille du jour où il devait signer, il ma dit: demain j’ai rendez-vous chez le médecin… Comme s’il refoulait cette échéance… Et après, il a distribué des fleurs à tout le monde…”
Dans leurs tweets respectifs, le député Eric Ciotti et le premier magistrat niçois, Christian Estrosi, ont dit leur peine. Charles Cirasa avait reçu il y a un an, la médaille du département pour son parcours exemplaire.
Les obsèques de Charles Cirasa auront lieu mercredi, à 9h30 en l’église du Vœu. A ses enfants, ses petites-filles Agathe et Emma, aux proches, Nice-Matin adresse ses condoléances.
Immense chagrin a l’annonce du décès de Charles Cirasa, fleuriste de la rue Pastorelli commerçant niçois emblématique
J’ai une pensée pour son fils Cedric et tous les siens
Il y a 1 an je lui remettais la médaille du département pour son parcours exemplaire Il manquera à tous pic.twitter.com/lAaf3eJdvX
— Eric Ciotti (@ECiotti) March 25, 2021
Profondément attristé par la disparition de Charles Cirasa, l’incontournable fleuriste de la rue Pastorelli. Après des décennies à ravir les Niçois par ses compositions, “Charly” avait pris sa retraite l’an dernier. Pensées pour son fils, Cédric, sa famille et ses proches. pic.twitter.com/5h1upAklTF
— Christian Estrosi (@cestrosi) March 25, 2021