A Caen, la célèbre animalerie Le Scalaire a passé vingt ans dans les galeries marchandes de Supermonde, et autant à Mondeville 2. Elle continue de se développer tout en restant une affaire de famille pour les Guibé, père et fille.
L’histoire
Il y a quarante ans, les commerçants ne se bousculaient pas pour intégrer le nouveau centre Supermonde. Chef de rayon en région parisienne, Daniel Guibé, 25 ans et père d’une petite Alexandra, voulait innover. « On s’est lancés sur 75 m2, avec une graineterie, des fleurs, des cadeaux et des poissons. » Le Scalaire fait alors ses premiers tours d’aquarium…
Fin des années 70, début des années 80, l’aquariophilie est un loisir qui monte en flèche. Derrière leur vitre, les combattants, les guppys et les néons sont un peu la 4e chaîne de télé qui n’existe pas encore. Daniel Guibé travaille avec deux personnes, et fabrique même des bacs sur mesure. Rapidement, les aquariums poussent les graines vers la sortie.
Au fil des années, le magasin s’agrandit et accueille de nouveaux pensionnaires, comme les oiseaux, les chats, les chiens, les tortues, les lapins nains… Le patron se souvient même « avoir vendu un singe… »
« Le bien-être avant tout »
Vingt ans après ses débuts, Daniel Guibé n’hésite pas quand on lui propose, en 1995, d’installer Le Scalaire et sa « ménagerie » dans le nouveau Mondeville 2. « Le samedi, quand les filles font les boutiques, on fait un peu zoo pour papa et les garçons, plaisante Daniel Guibé. Mais il y a toujours du monde. » Petit à petit, les animaux prennent le pas sur les fleurs et les cadeaux.
L’aquariophile et l’amateur d’oiseaux d’aujourd’hui ne sont plus tout jeunes « car si c’est plus abordable, cela demande du temps ». D’autres ont pris le relais. Dans le magasin, on trouve des rongeurs, des reptiles, des lézards « qui représentent moins de contraintes », et aussi des lapins nains qui font les yeux doux aux enfants.
Dans l’équipe depuis l’enfance, et pour cause, Alexandra prendra un jour le relais de son père dans cette affaire de famille. Quarante ans après, l’animalerie emploie douze personnes « certifiées et régulièrement contrôlées », trois apprentis et prend soin d’Arthure, « la » perroquet mascotte du magasin.
Comme quelques-uns des employés de la maison, Alexandra connaît déjà trois générations de clients : « Si l’animal reste un plaisir, il y a moins d’achats impulsifs. Les gens se renseignent plus, ils pensent au bien-être de l’animal. »
Comme tous les métiers en lien avec les animaux, l’animalerie attire beaucoup les jeunes. « On a des demandes de stage tous les deux jours. » Mais Daniel et Alexandra ne bercent personne d’illusions : « Notre travail, c’est 80 % d’entretien et de soins pour présenter des animaux sains. Le reste, c’est du commerce. » Depuis quarante ans, Le Scalaire n’a pas vraiment eu le temps de buller.
Du lundi 16 au samedi 21 mars, atelier toilettage, animation, démonstrations de chiens de défense et de recherche…