En mars 2014, la jardinerie Baobab, qui ne parvenait pas à joindre les deux bouts, passait entre les mains de Pierre-Antoine Giraud et devenait la Jardinerie des Flandres. Mais voilà, le magasin de la Creule ne s’en sort toujours pas. Le gérant promet toutefois de rembourser l’argent qu’il doit à la ville.
C’en est fini de la Jardinerie des Flandres, qui avait remplacé le magasin Baobab il y a un peu plus d’un an, dans la zone de la Creule. Comme son prédécesseur, Pierre-Antoine Giraud est en proie à de lourdes difficultés. À telle enseigne qu’il doit fermer boutique, le 28 juin. « L’activité n’a pas été suffisante pour prolonger la vie de la jardinerie, malgré le développement de l’animalerie. »
Cinq salariés seront sur le carreau. « Ils vont être mis au chômage à la fin du mois. Je regrette particulièrement cela car l’équipe était formidable, professionnelle », souligne le patron. En attendant, le personnel se charge de la liquidation totale du stock, qui a commencé hier.
Plus de 108 000 € de loyers
Quid, donc, des centaines de milliers d’euros que la jardinerie doit à la municipalité, propriétaire du bâtiment ? « Nous réglerons l’ensemble des loyers de mi-mars 2014 à fin juin 2015 comme nous nous y étions engagés. La mairie et la ville d’Hazebrouck ne seront pas lésées, promet Pierre-Antoine Giraud. Nous puiserons pour cela dans les stocks mis en liquidation. » À raison d’un loyer de 7 000 € par mois, l’établissement devra payer plus de 108 000 €.
Dans tous les cas, la ville aura perdu de l’argent dans cette affaire. En 2010, elle avait racheté le bâtiment, au prix d’1 million d’euros, pour aider Baobab, alors en redressement judiciaire. Un choix de l’ancienne municipalité, menée par le socialiste Jean-Pierre Allossery. Finalement, cette injection de fonds publics dans un projet privé n’aura servi à rien. La ville estime à 230 000 € le montant des loyers impayés de Baobab. Et ceux-là, elle ne les reverra pas.
L’avenir du bâtiment
Le bâtiment à la grande verrière appartient toujours à la ville. Ces locaux pouvaient éventuellement être rachetés par le repreneur, Pierre-Antoine Giraud, à l’issue du crédit-bail. Avec ce genre de montage financier, l’entreprise peut en effet devenir propriétaire du bien à l’échéance du contrat (qui était de quinze ans en l’occurrence).
Cette option, selon toute vraisemblance, n’aboutira pas. La mairie devra donc soit garder les locaux, soit les revendre.