Deux commerçantes se sont installées début décembre dans le village pour reprendre une boutique de prêt-à-porter et ouvrir un commerce de fleurs. Elles se disent ravies de leur choix.
Où ça, la crise ? À Willems, décembre a vu l’arrivée de deux nouvelles commerçantes qui, s’il est bien trop tôt pour établir un bilan, ne manquent pas d’enthousiasme lorsqu’elles évoquent leurs débuts.
À côté du Lidl, Émilie Clermont, 31 ans, a repris la boutique de prêt-à-porter le 2 décembre. Deux jours plus tard, à quelques centaines de mètres de là, la fleuriste Delphine Galand, 26 ans, s’installait rue Lebas, dans les locaux inoccupés depuis la fermeture du snack il y a trois ans. Les deux femmes se connaissent, elles ont bénéficié (entre autres) du coup de main du Comité local d’aide au projet (Clap), spécialisé dans le soutien aux jeunes autoentrepreneurs, auquel elles disent devoir une fière chandelle.
Émilie Clermont a travaillé dans le prêt-à-porter avant de se reconvertir dans l’organisation de mariage. Une activité abandonnée en septembre quand s’est présentée l’opportunité de reprendre le commerce de vêtements pour femmes, devenu Intempor’elle. « Ouvrir une boutique de prêt-à-porter, c’était un petit rêve, auquel je ne croyais pas à moins de gagner au loto, car pour moi les banques étaient un frein, indique-t-elle. Je ne cherchais même pas. »
Le destin s’en est chargé pour elle puisque c’est sa belle-mère, cliente de l’ancien commerce, qui a eu vent de la vente et l’a prévenue. Après avoir travaillé dans d’impersonnelles galeries commerciales, la jeune femme d’Anstaing est très contente de travailler près de chez elle : « Ici, il y a vraiment un lien avec les clientes. D’autant qu’elles sont contentes que dans leur petit village, la boutique de prêt-à-porter ne ferme pas. » Émilie Clermont a d’ailleurs « fait un super mois » pour son lancement.
Delphine Galand ne dit pas autre chose. « Y’a pas plus heureuse que moi » sourit cette Seclinoise originaire de Roubaix qui parle d’un « beau succès pour un démarrage ». Voilà un an qu’elle cherchait à ouvrir son propre commerce car fleuriste est « un métier où l’on a besoin d’exprimer ses propres idées et ce qu’on a dans la tête ». Avec l’aide du Clap, elle a étudié près de 200 communes avant de tomber sur l’occasion willémoise, qu’elle a saisie après un porte-à-porte dans le village l’assurant qu’un marché était à prendre, malgré la présence d’une autre fleuriste à quelques dizaines de mètres. Sans regret : « Les villageois sont super sympas, les commerçants aussi et j’ai une clientèle très agréable. Franchement, je suis comblée. »