Du riffifi chez les marchands de fleurs. A 3 jours de la fête du travail et sa traditionnelle distribution de muguet, un commerçant tourquennois dénonce un véritable trafic de cet “or blanc”.
Un trafic de muguet ? C’est ce que pense avoir découvert un fleuriste à Tourcoing. Il a trouvé sur le BonCoin des annonces mises en ligne par des grossistes à destination des particuliers. Les prix sont très attractifs et alimentent probablement des futurs vendeurs à la sauvette. “J’ai découvert sur internet que quelques fleuristes du bassin minier qui vendent du muguet directement aux particuliers deux fois moins cher que notre meilleur prix chez les grossistes, raconte le fleuriste tourquennois. Il y a quelque chose de pas normal. Et la personne incriminée ne peut fournir ni factures, ni devis.”
Une concurrence déloyale qui révolte le fleuriste. Car la vente à la sauvette est autorisée, mais uniquement pour le muguet sauvage, non mis en bouquet, et avec des stands installés à plus de 300 m des fleuristes.
Si ce fleuriste veut se battre contre cette vente qu’il juge déloyale, c’est pour lutter contre les vendeurs à la sauvette qui débordent du cadre. “Il y a deux ans, on a eu plein de vendeurs à la sauvette autour de notre commerce. On a vu notre chiffre d’affaires baisser de 40%.”
Muguet : un trafic sur le Bon Coin ?
Chaque année, 50 millions de brins de muguet sont vendus le 1er mai. 25 millions d’euros de chiffre d’affaires. Un gros gâteau qui suscite des convoitises.
A-t-on le droit de vendre du muguet à la sauvette ?
« La vente du muguet est strictement interdite sur la voie publique les veilles et avant veilles du 1er mai. Elle est tolérée uniquement le 1er mai et encadrée par un arrêté municipal. » Les vendeurs ambulants n’ont pas le droit d’installer une table ou des tréteaux ; ne doivent vendre que du muguet sauvage au brin ; doivent se placer à au moins 300 mètres (distance variable d’une commune à l’autre) d’un fleuriste et ne pas ajouter d’autres fleurs aux bouquets.
Les commentaires sont fermés.