La mobilisation des commerçants contre la zone franche, ça commence à se voir. Depuis lundi, plusieurs d’entre eux ont recouvert leurs vitrines de papier blanc, de messages et de pendus pour tenter de sensibiliser le grand public sur leur situation.
Plusieurs enseignes ont paré leur devanture de blanc. Cathy Giraud, la fleuriste de la rue Jules-Guesde qui mène la fronde, n’y est pas allée de main morte : hissé en haut de sa façade, un mannequin pendu.
Ces derniers jours, vous avez probablement croisé Griffil, le personnage de Régis Grébent, exprimant son mécontentement sur les vitrines des commerces anti zone franche de Wingles. Depuis lundi, la mobilisation est montée d’un cran. Plusieurs enseignes ont paré leur devanture de blanc. Cathy Giraud, la fleuriste de la rue Jules-Guesde qui mène la fronde, n’y est pas allée de main morte : hissé en haut de sa façade, un mannequin pendu. « C’est pour attirer un peu plus l’attention. Et ça marche ! Les gens sont de plus en plus nombreux à se demander ce qu’est une zone franche alors qu’il y a quelques mois, ça n’intéressait personne ! » Même le Gain’s, le bar voisin dont elle est aussi gérante, s’est paré d’un manteau blanc.
À Meurchin aussi, la grogne monte
Mais il n’y a pas qu’à Wingles que les commerçants sont en colère. Car la zone franche, « ça concerne 138 communes », se plaît à rappeler Cathy Giraud. Quelques kilomètres plus loin, à Meurchin, les automobilistes sont nombreux à ralentir devant la boulangerie-pâtisserie Aux délices de Mike, surpris par des affichages de fortune agrémentés, eux aussi, de pendus et de messages protestataires.
« Bien sûr que ça va tuer des commerces, assure son propriétaire. On ne fera pas le poids face à des enseignes nouvelles qui proposeront des produits à petits prix parce qu’ils ne croulent pas sous les charges ! »
Cathy Giraud, qui affirme être « soutenue par plusieurs élus », l’a promis, il y aura d’autres actions dans les jours à venir et elle entend bien obtenir gain de cause.