Samedi, l’enseigne Monceau Fleurs a fermé ses deux adresses boulonnaises, rue de la Lampe et dans le quartier du Dernier-Sou. La société gestionnaire a été placée en liquidation judiciaire. Sept personnes ont perdu leur emploi.
Ce lundi, la boutique Monceau Fleurs de la rue de la Lampe, à côté du bar-tabac Le Longchamp, n’embaume plus les roses ou les lys. Elle est plongée dans la pénombre et vidée de toutes ses fleurs. Le magasin a baissé définitivement le rideau samedi en fin de journée. L’autre boutique, située rue de la Porte-Neuve, a connu le même sort.
Ces deux franchises appartenaient à la même société, Flower s rain. Laquelle a été placée en liquidation judiciaire le 3 janvier, avec prolongation d’activité jusqu’à dimanche. Les sept employés ont été licenciés. D’après le jugement, l’entreprise souffrait de difficultés économiques, conjuguées à des loyers « trop élevés ».
Les habitudes ont changé
C’est que le contexte économique des fleuristes n’est plus aussi florissant que par le passé. « Le marché de la fleur était prospère jusque dans les années 2000, mais les choses évoluent », constate Carine Sannier, maître-fleuriste dans le quartier du Dernier-Sou. En plus de la concurrence d’Internet, les habitudes changent : « Lors des mariages, les invités préfèrent offrir un voyage de noce aux mariés plutôt que des fleurs. Et avec les crémations, on vend moins de compositions florales car il y a moins de place sur les urnes que sur les tombes. »
« Aujourd’hui, les clients préfèrent faire confiance aux artisans plutôt qu’aux chaînes. »
Sans compter la concurrence : jusqu’ici, une quinzaine de fleuristes devaient se partager le bouquet sur la seule ville de Boulogne (dont quatre rien qu’au Dernier-Sou). « Mais aujourd’hui, les clients préfèrent faire confiance aux artisans plutôt qu’aux chaînes. La qualité a un prix, le professionnalisme n’est pas le même », ajoute Carine Sannier. Selon elle, d’autres fermetures de fleuristes sont à craindre sur le secteur à l’avenir.
Une réponse
Bonjour,
En réaction à la fermeture des deux Monceau Fleurs dans le Nord, je trouve le commentaire de mon confrère quelque peu réducteur vis à vis du travail fourni par de vrais fleuristes dans ce qu’il appelle « les chaînes ». C’est avec ce genre de vision étriquée que des fleuristes traditionnels ferment aussi leur portes. Un peu d’ouverture d’esprit que diable! sachez que dans ces chaînes dont je fais partie, la passion du métier tant des gérants que de leurs collaborateurs dépasse aussi, et parfois, de loin celle de certains commerçants se lamentant sur leur sort et ne sachant pas se moderniser et s’adapter. La vraie bataille ne se fait elle pas aujourd’hui contre la GD généraliste et dans un futur proche contre les Pure Player du Net? Ces derniers passerons par les fleuristes (dans le meilleurs des cas) peut être en nous laissant quelques maigres commissions. Aujourd’hui le consommateur zappe et achète chez les fleuristes tant traditionnels que ceux fédérés et /ou associés autour d’un concept et d’une enseigne commune. Le mieux à espérer, plutôt que de jeter l’opprobre, est de voir nos clients continuer à fréquenter, ou revenir, vers le commerce de proximité dont « les chaînes » aussi font partie.
Belle année 2019 à tous