Odile Lacourt, fleuriste à Mayenne, pensait avoir eu une bonne idée en proposant des bouquets en dépôt-vente dans quelques commerces. Une initiative qui n’a pas plu à tout le monde
La fleuriste décide alors de contacter des commerces dits « essentiels » pour y déposer quelques bouquets et ainsi écouler une partie de ses stocks. « Notre fédération nous a informés que le dépôt-vente était possible », explique Odile Lacourt.
Une demande « très bien accueillie » par les commerçants Mayennais. « Des boulangeries, une boucherie mais aussi un restaurant qui pratique la vente à emporter ont répondu positivement. Pour eux, c’était une question d’entraide, de solidarité. » La professionnelle écoule ainsi entre 5 à 10 % de ses stocks.
« Cette personne aurait pu venir nous voir »
Mais la pratique ne plaît visiblement pas à tout le monde. Jeudi 12 novembre, un Mayennais, qui s’étonne de voir des bouquets en allant chercher son pain, contacte la gendarmerie de Mayenne. « Il ne trouvait pas normal que des boulangers vendent des fleurs alors que les supermarchés ont été contraints de fermer leurs rayons non-essentiels. »
Une dénonciation qui choque la fleuriste.
“La personne aurait pu simplement venir nous faire part de son interrogation plutôt que de contacter la gendarmerie, c’est brutal.”
La préfecture n’a pas prévu de contrôles
Dans la foulée, la gendarmerie appelle la préfecture, qui confirme que le dépôt-vente n’est pas autorisé dans ce cas précis pour une question « de respect de la concurrence ». « J’aurais eu le droit de faire un dépôt-vente dans un commerce qui vend déjà des fleurs », détaille Odile Lacourt.
Une règle à laquelle s’ajoute un décret paru au reconfinement. « Il précise que les commerces non-essentiels sont autorisés à faire uniquement du click and collect et du drive, ce qui sous entend que le dépôt-vente est interdit. Le texte est ambigu », reproche la fleuriste, qui n’a pas eu d’autres choix que de retirer les quelques fleurs qu’elle pouvait encore vendre.
La préfecture, de son côté, assure qu’elle n’a pas prévu de diligenter de contrôles particuliers dans le département. « Le fond du problème c’est bien la délation, je ne reproche pas à la préfecture d’avoir fait appliquer la loi », conclut Odile Lacourt.
3 réponses
Vite un vaccin anti-cxx !!!!!!!!
ndlr avis modéré
Les collabos sont de retours …..ils n aurons pas ma pitiés….j’en ai fait les frais moi aussi et l’histoire fait voir voir qu ils vont le payer un jour…..dommage que la honte ne tue pas
La crise réveille et révèle le côté sombre de la Nature Humaine. Alors que certains essaient de survivre, d’autres dénoncent épient et se mutent en justiciers ! Une répétition de l’histoire peut-être ?