L’animalerie s’accroche résolument à son segment haut de gamme.
Le marché du chien de compagnie est soutenu par une demande supérieure à la production. D’où la multiplication des offres sur Internet, « une véritable jungle où rien n’est vraiment contrôlé », juge Frédéric Janssens. C’est le défi majeur qui s’impose aux animaleries , selon le propriétaire d’Animal & Co, qui exploite en propre 9 points de vente, à Niort et dans le Grand Ouest. Le dernier a ouvert à Anglet, cet hiver.
Après le chihuahua en 2015, le bouledogue français a remporté tous les suffrages en 2016. Même si les chiots sont vendus 1.200 euros, cette enseigne indépendante n’a aucun mal à les placer. « Sur le haut de gamme, nous avons assez peu de concurrence », poursuit le dirigeant de la firme, qui emploie 66 salariés et réalise 9 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Chaque point de vente a un vétérinaire attitré. Notre personnel est formé, parfois au niveau bac pro, plus souvent au niveau BTS animalerie », expose Frédéric Janssens, qui a été rejoint par son épouse, Karine, en 2007, à la tête de l’entreprise.
A l’instar de leur syndicat professionnel, Prodaf, les Janssens se réjouissent du coup d’arrêt des ventes entre particuliers, via les sites d’annonces sur Internet, décidé en 2013 par l’Etat pour mettre fin aux trafics et lutter contre une économie souterraine florissante.
Dopé par les poules
Autre critère de différenciation, Animal & Co s’appuie sur des éleveurs qui signent une charte de qualité. « Les services vétérinaires ont convenu qu’il était beaucoup plus facile de contrôler la traçabilité des animaux à partir des points de vente qu’en traquant des petites annonces sur le Web », détaille le commerçant. Au-delà des chiens, chats, reptiles, poissons et autres animaux de compagnie, un autre levier de croissance profite à l’entreprise née en 1972 : la poule. « Dans le Niortais, plusieurs communes ont offert des poules à leurs habitants pour diminuer les déchets.
Cela génère un marché pour leur habitat, l’hygiène et le remplacement », explique ce modeste concurrent de Jardiland, Truffaut ou Maxi Zoo. Adossé à la centrale d’achats du réseau de jardineries Botanic, Animal & Co espère doubler de taille d’ici dix ans, toujours sur la façade ouest de la France et toujours sur le marché haut de gamme.