Pour la première fois de son histoire entamée dans les années 60, le secteur des jardineries, spécialistes de la distribution jardin, a connu en 2013 une contraction de son chiffre d’affaires global sous les coups de boutoir de la météo et de la conjoncture économique.
Le recul général de la consommation, qui s’est particulièrement fait ressentir cette année, des températures basses et l’absence d’ensoleillement sur quasiment l’ensemble de la saison (mars à juin), sont les causes principales d’une baisse de 6,1%* des ventes du secteur jardineries (en valeur) par rapport à l’année 2012.
L’effet météo se juge particulièrement à l’aune des produits pour le jardin qui chutent de 8,9%, expliquant l’écart avec d’autres secteurs de la distribution spécialisée tels que le bricolage (-1,9%**) ou l’ameublement (-2,9%***). Les deux autres métiers de la jardinerie que sont l’animalerie, en baisse de 0,5%, et les produits d’intérieur (Décoration, Noël, Confiserie, etc.), en baisse de 2,7%, étant moins touchés.
La météo en 2014, comme la reprise espérée de l’économie, seront cruciales pour nos jardineries au moment où notre appareil administratif leur applique des taxes de manière aveugle, les fragilisant encore plus et fragilisant ainsi toute la filière végétale à laquelle elles offrent un débouché. Notamment la TASCOM, taxe sur les surfaces commerciales prévue pour les grandes surfaces alimentaires au rendement au mètre carré plus de 10 fois supérieur à celui des jardineries, qui nous est appliquée sans réduction de taux, ou la TVA, doublée en 2 ans sur les végétaux (de 5.5% à 10%), triplée sur les amendements, terreaux et les animaux de compagnie (de 7% à 20%), dont l’impact sur nos chiffres d’affaires hors taxes représentera de 2 à 3% sur un marché en régression.
*Panel statistique FNMJ (300 points de vente représentant 50% du CA du secteur)
**Source : FMB/Banque de France
***Source : LSA février 2014