Coup dur pour le commerce bitchois. La jardinerie Villaverde a fermé ses portes hier. 7 salariés sont licenciés. BM et ED doivent aussi baisser leur rideau très prochainement.
Mauvaise passe pour le commerce bitchois. Si des magasins ouvrent, beaucoup d’autres ferment ces derniers mois : un opticien et un fleuriste rue de Sarreguemines, un pressing rue du Général-de-Gaulle, un magasin de bricolage et un autre de vêtements rue du Maréchal-Foch. Installé rue de Sarreguemines, le snack a mis la clé sous le paillasson quelques jours seulement après l’avoir sorti.
Hier matin, la fermeture définitive de Villaverde, à côté de la caserne des sapeurs-pompiers, est un nouveau coup dur.
« Nous avons appris la nouvelle seulement mardi. La direction nous a contactés mercredi soir pour nous demander de fermer l’enseigne ce jeudi matin », confie une employée. Comme six autres de ses collègues, elle se retrouve au chômage du jour au lendemain.
La jardinerie appartenait à la société Jardi Nath basée à Geispolsheim dans la banlieue de Strasbourg. Lundi, la chambre commerciale du tribunal de Strasbourg a prononcé sa liquidation judiciaire. « On nous avait parlé d’un plan de sauvegarde il y a deux mois. Mais cela n’avait rien donné. » L’enseigne était directement concurrencée par Bricomarché. « Nous avons connu de mauvaises années, subi des problèmes avec des fournisseurs. Les gens ne venaient plus. La concurrence ne nous a pas fait du bien. Elle a accéléré notre chute. » Le magasin avait été racheté il y a juste deux ans par Jardi Nath. « Depuis que nous avons ouvert, les rumeurs de fermeture courraient. Mais il y avait encore un espoir. » Les sept salariés accusent le coup.
Grégory Davril, responsable, avait tout fait pour relancer le magasin. Il multipliait les animations avec les enfants pour les inciter à jardiner. Et donc à consommer. En vain. Aujourd’hui, il doit continuer à s’occuper des animaux qui étaient à vendre. Les poissons et autres lapins seront vendus à d’autres enseignes. La jardinerie de Geispolsheim reste ouverte.
Un discount en moins
Au 4e cuir, les jours sont comptés pour Ed. La fermeture du discount a été annoncée au conseil municipal. Le rideau n’est pas encore baissé, mais les horaires d’ouverture sont réduits. 4 salariés seront bientôt sur le carreau. Le supermarché devait être une locomotive d’une mini-zone commerciale, plusieurs cellules devaient à l’origine être construites. Il ne l’a jamais été. Nous avons tenté de contacter la direction de l’enseigne à Paris. En vain.
« Il faudrait se bouger »
Autre magasin de prêt-à-porter qui s’apprête à fermer, BM à côté de l’Intermarché. « Mais nous ne savons pas quand » , confie la responsable. 4 salariés seront licenciés. « Ça commence à faire beaucoup. Il faudrait qu’on se bouge un peu pour conserver notre commerce. Et donc nos emplois. Mais la population de la ville diminue, et donc la clientèle aussi , soupire une employée bientôt sur le carreau. Il faudrait aussi changer les mentalités. Le samedi par exemple, les magasins ferment tôt, donc les gens vont faire leurs achats à Sarreguemines ou Haguenau. »
