A l’abri dans son écrin de verdure du centre auxerrois, la fleuriste Ita Bourcier cultive son amour de la vie, des plantes et des bonnes choses.
Si « bon vivant » avait un féminin, il décrirait Ita Bourcier. La fleuriste de la rue Joubert était née pour vivre en France. « J’adore cuisiner, manger, boire… J’aime la vie ici. » Ce n’est pourtant pas le pays de la gastronomie qui a d’abord accueilli la patronne de Holland fleurs. « Je suis née aux Pays-Bas. J’y ai aussi suivi des études d’architecture et une formation en grand décor végétal. »
7.000 km pour trouver son mari et la France
Des études qu’elle poursuit au sein de l’université du Colorado, à partir de 1982. « Je travaillais en alternance dans une entreprise pour la promotion des fleurs hollandaises aux États-Unis. » Elle a surtout parcouru plus de 7.000 km pour rencontrer son mari, un ingénieur auxerrois.
Après des mois loin des siens, Ita Bourcier voulait se rapprocher de sa famille. Finalement, le couple atterrit à Paris. Et la Hollandaise découvre Auxerre lors d’un séjour chez ses beaux-parents.
« Je ne sais plus pourquoi, mais on est passé dans la rue Joubert et il y avait cette boutique… »
Moins de deux mois après, c’est devenu sa boutique. « Si on m’avait dit que j’allais devenir commerçante à Auxerre, je n’y aurais pas cru. »
Pourtant, la jeune femme tient tête au banquier qui, en 1984, ne croyait pas en son projet. « Au début, on se comprenait avec les mains. Mais j’ai très vite appris. En trente ans, j’ai accompagné des clients tout au long de leur vie. »
« Des choses simples mais vraies »
S’il reste une part de Hollande en elle, notamment avec sa connaissance des fleurs, Ita Bourcier s’est épanouie en France. « Ce pays m’a beaucoup apporté », dit-elle en pensant à ses enfants.
Et au jambon à la chablisienne, à ces « choses simples mais vraies » dont elle ne pourrait pas se passer. Des légumes dans son jardin aux renoncules de sa boutique. Ces fleurs « rondes et généreuses » qu’elle affectionne tant. Ces fleurs avec lesquelles elle « apporte du bonheur aux gens ».