Il y a 20 ans, quand William découvre Paris, c’est un choc. Il n’avait jamais vu autant de déchets plastiques. Venant de sa campagne avec son âme d’artiste, il s’interroge et expérimente. Vingt ans plus tard, il a monté son jardin. Un jardin urbain réalisé à base de tous ces objets qu’on ne cherche qu’à se débarrasser. Selon lui, “ennoblisseur de matières délaissées” était ce qui le qualifiait le plus. Mais pour comprendre son travail, il faut d’abord se rendre dans sa cave, afin de découvrir sa caverne d’Alibaba. Pour William, tous les déchets sont bons à prendre, même les filtres de mégots de cigarettes pour le mimosa, où il va extraire de manière très délicate la fibre. Pour information, une branche de mimosa demande dix jours de travail. Coquelicot de sachet ou Iris de bouteille plastique, pour lui, chaque fleur est unique. Ses clients sont des particuliers, mais aussi des créateurs ou des grandes marques de luxe pour leurs décorations. Des œuvres d’art pour une centaine d’euros la fleur ou plusieurs milliers pour un bouquet.