Dans la maison de Christelle, on y trouve une centaine de plantes tropicales. Et elle n’est pas la seule à craquer pour ces ficus et autres monsteras. Le marché de la plante d’intérieur a bondi en trois ans. Une frénésie d’achat liée à Internet et à l’apparition de ventes éphémères de plantes. Des événements ponctuels dans les grandes villes, où les prix sont imbattables.
Ce modèle convainc aussi les clients pour une autre raison : « le circuit est plus court, il y a moins d’intermédiaires et c’est plus écologique », lance l’une des clients. Ces marques mettent en avant les vertus écologiques de leur démarche. Qu’en est-il ? Nous sommes allés voir des producteurs. C’est assez surprenant pour de la plante tropicale, mais ils se trouvent majoritairement dans le nord de l’Europe. L’une des grandes pépinières de la région nous a ouvert ses portes. Près de 12 hectares de serres chauffés au gaz toute l’année. Cela consomme beaucoup d’énergie, nous l’accorde Jan Van Geest, directeur d’Esperit Plant. Mais il assure faire des efforts. Il récupère par exemple l’eau de pluie pour arroser. Tant mieux, vu les 25 millions de plantes produits par l’entreprise chaque année. En revanche, avant de grandir ici, nous apprenons qu’elles sont pour la plupart, importées des quatre coins du monde, sous forme de jeunes pousses. Elles pousseront ici 24 semaines maximum pour les plus grandes, avant d’être envoyées sur des plateformes logistiques, à Rotterdam, puis enfin, livrées par camion réfrigéré sur le marché européen, jusqu’à 1 000 kilomètres de voyages, avant de se retrouver chez nous.
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