Le gerbera fait le succès d’une entreprise horticole de Celettes (Loir-et-Cher) depuis 34 ans. Mais pour la première fois, Maxime Clément, horticulteur, va réduire sa production. Il est désormais impossible de chauffer et d’éclairer 5 000 mètres de serre pendant tout l’hiver.
Chez le producteur de fleurs coupées, le coût de l’énergie sera multiplié par quatre en janvier. La facture passerait de 100 000 à 400 000 euros. Tout est donc repensé pour faire des économies. Plus de la moitié des serres resteront à moins de 2 °C cet hiver. Les pieds de gerbera seront mis en dormance. Il faut réduire les charges et renoncer à certaines fleurs comme l’anthurium. En effet, la plante exige 12 °C pour fleurir.
Les fleuristes ressentent déjà les contraintes de production. Par exemple, le wax est de pus en plus cher. Offrir un œillet au lieu d’une rose, il faudra sans doute réinventer ses bouquets. Pour l’instant, Teddy Renard, fleuriste de Tours (Indre-et-Loire) veut éviter d’augmenter les prix. Son défi est que pendant cet hiver encore, ses fleurs puissent embellir le quotidien.