Durant l’été 2020, VAL’HOR a fait appel à PwC et à la collaboration d’AND International et de Xerfi Spécific pour mesurer l’impact du premier confinement sur la filière du végétal et les perspectives à moyen terme (étude soutenue par FranceAgriMer).
Après une première vague de cette étude Covid-19 réalisée lors de l’été 2020 et reposant sur les déclarations des entreprises concernant l’impact du premier confinement sur leur activité, l’emploi et la vie de l’entreprise, une seconde vague d’enquêtes a été conduite durant l’été 2021 en se basant sur les données des comptes des entreprises durant la période du premier confinement et les perspectives pour les prochains mois.
Sur l’ensemble des secteurs spécialisés, l’étude met en évidence une baisse du chiffre d’affaires de 15% sur le premier confinement. Sur l’ensemble de l’année 2020, la filière spécialisée affiche un taux légèrement positif, +0,5%, par rapport à 2019 avec des disparités entre secteurs : -11% pour les paysagistes concepteurs, -7% pour les fleuristes, -3% pour les producteurs, -2% pour les entrepreneurs du paysage et +7% pour les jardineries / LISA.
Plus de 4550 emplois ont disparu à l’échelle de la filière en 2020, dont une majorité de contrats courts et/ou temporaires. 3% des entreprises ont déclaré avoir cessé leur activité définitivement suite à la crise, dont beaucoup de producteurs (8%) et de fleuristes (8% également).
Pour faire face à la crise, 75% des entreprises de la filière ont eu recours au chômage partiel en 2020, notamment dans la distribution. Une part importante de fleuristes a eu recours aux aides directes du fonds de solidarité tandis que les producteurs ont particulièrement eu recours au prêt garanti par l’Etat. Concernant les nouvelles pratiques commerciales mises en place pendant les confinements en 2020, les fleuristes ont particulièrement développé la vente directe : drive, vente à emporter, livraison à domicile, click & collect. 46% des producteurs ont développé la publicité, communication sur les réseaux sociaux, 4 producteurs sur 10 ont, tout comme les fleuristes, développé la vente directe.
Dans la filière du végétal, la crise a amené à la mise en place de nouvelles pratiques managériales et organisationnelles au sein des entreprises (démocratisation du télétravail, nouveaux modèles d’organisation, mise en place de règles sanitaires). Pour beaucoup, elle fut aussi l’occasion de redéfinir durablement leur stratégie : flexibilité et adaptabilité, modernisation et réévaluation des pratiques commerciales. Globalement, les acteurs les plus diversifiés sont ceux qui ont le moins souffert de la crise.
Dans ce nouveau contexte, l’engouement pour le « made in France » semble être un levier à activer pour soutenir l’ensemble de la filière. En outre, la transformation numérique est aussi devenue un sujet clé pour les différents métiers de la filière, qui souhaitent se moderniser. Enfin, la majorité des experts interrogés ont souligné la nécessité de rééquilibrer l’ensemble de la filière. Plus globalement, la crise a relancé une réflexion stratégique sur le rôle de la filière du végétal dans la société.
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