Mais attention, disperser la profession dans 3 manifestations distinctes pourrait aboutir à ce que le jardin se retrouve tout simplement orphelin !
Et si nous revenions sur les attentes de fond pour vous aider à y voir clair ?
Le rôle d’un salon professionnel est fonction de son positionnement dans la saison. Sur le second semestre il sert à diffuser l’information auprès des magasins et c’est le rôle qu’ont pris les salons d’enseigne après la mort de Jarditec* en 2003. Sur le premier semestre, il sert à préparer la prochaine saison et c’est le rôle tenu sur l’ensemble des produits manufacturés par notre salon National des Journées des Collections – objet de la réflexion d’aujourd’hui. L’objectif d’un tel salon ? Mettre en relation fournisseurs et distributeurs dans une démarche “prospective” de ce qu’est et sera l’offre jardin demain. Permettre de voir et toucher les nouveaux produits, découvrir les évolutions de notre marché et dresser un premier bilan de la saison ; Le tout en un minimum de temps.
Les exposants attendent plus particulièrement d’un salon qu’il leur permette d’entretenir des relations avec la majorité de leurs distributeurs, d’identifier et d’interpeller de nouveaux clients. Et bien entendu, de rentabiliser le temps et les frais d’exposition.
Les visiteurs distributeurs, quant à eux, ont pour objectif de concrétiser les assortiments et référencements des nouveautés dont les fournisseurs leur ont déjà parlé depuis plusieurs semaines mais qu’ils n’ont, le plus souvent, pas encore vu ; de rencontrer les décideurs des sociétés pour discuter des perspectives à venir ; d’identifier de nouveaux partenaires et les tendances produits mais aussi d’échanger avec leurs confrères.
Leurs attentes vont même bien au-delà puisque certains y voient une occasion de tirer le marché vers le haut via une ouverture sur le monde du jardin au niveau Européen, plus de contenu et encore plus d’échanges.
Les points clés d’un salon réussi ?
Un salon réussi est un salon efficace ! Le lieu nécessite tout d’abord d’être facile d’accès au niveau transports (aéroport, gare, parkings, navettes…). Il doit aussi permettre une offre concentrée et regroupée par univers afin que la navigation soit rapide d’un stand à l’autre et sur l’ensemble du salon.
L’organisation en extérieur reste sympathique pour son côté “esprit jardin” mais côté efficacité les caprices de la météo ont démontré que ça n’était pas forcément toujours ça ! Quant à la date idéale, le challenge est de combiner : une période “creuse” en centrale d’achat (idéalement avril et mai) ; le fait que les fournisseurs soient prêts pour la saison suivante ; un état de situation possible sur la campagne en cours.
Un seul et unique évènement autour de la profession est souhaité par une majorité d’entre vous. Néanmoins comme il est acté que les 2 univers que sont le végétal et l’animal peuvent en être séparés puisque présentant des spécificités bien distinctes, alors pourquoi pas un 3ème pour le mobilier de jardin dont le cycle des matériaux et du sourcing fait que les gammes sont déjà construites à 90 % en mai.
Enfin, l’accueil, l’écoute et les services touchant au bien-être, au confort des visiteurs et exposants et à la fluidification des contacts, restent primordiaux pour que le salon ait une âme.
Et n’oublions pas de préciser que côté exposants, il ne faut pas non plus tout attendre de l’organisation ; Un gros travail d’amont reste primordial pour inviter et motiver les acheteurs à venir visiter les stands.
Pour aller plus loin dans cette réflexion, une réunion ayant pour objet d’échanger sur ce sujet, est proposée aux fournisseurs – exposants le jeudi 27 juin dans les bureaux de Promojardin, l’après-midi précédant la cérémonie des Trophées JardinPlus.
L’objectif est de faire actionner l’intelligence collective de la filière afin de ne pas morceler les initiatives et de créer une réponse commune aux attentes de chacun.
*Jarditec : premier salon professionnel du jardin crée en 1982 par Promojardin
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