Depuis octobre, la fleuriste en chef de la boutique L’Atelier après la pluie a rejoint la « team flowers » du président des États-Unis, Barack Obama. Le discours de Susanne Wijnen tombe maintenant sous la coupe du secret d’État… américain. Depuis octobre. Depuis qu’elle, la fleuriste en chef de L’Atelier après la pluie (7, place de la République), fait éclore sa « french touch » – c’est ce qui a séduit du côté de Washington – au sein de la Maison Blanche. Aux États-Unis, pour qui ne l’aurait pas encore compris. La classe !
Incroyable promotion, donc, pour ce petit bout de femme blonde de 47 ans, qui ne réalise toujours pas ce qui lui arrive. « Je vis un rêve, j’ai l’impression que je vais me réveiller. »
Pourtant, quand elle ouvre grand les yeux, c’est bien les sous-sols de la Maison Blanche, sur Pennsylvania Avenue, et cet incroyable « Flower shop », qui se déploient autour d’elle, dans un délicat parfum de fleurs et de pouvoir envoûtant. Mais comment pénètre-t-on dans le saint des saints, le quartier général de l’homme le plus puissant du monde, le président américain, Barack Obama ?
« Mon mari travaille à Washington, à la Banque mondiale, depuis un an. Depuis, je partage mon temps entre Orléans et les États-Unis, explique celle qui précise rester la patronne de la boutique de fleurs johannique. Là-bas, j’en profite pour travailler pour des ateliers floraux réputés. C’est comme ça que je me suis fait une petite renommée », avoue-t-elle humblement, après avoir constellé de fleurs, mariages, grands galas ou ce tournoi de golf remporté par Tiger Woods…
Puis, un jour, une de ses consoeurs parle d’elle – elle, la « Frenchie », alors qu’elle possède un passeport néerlandais – à la responsable fleuriste de la Maison Blanche. On lui fait savoir que son profil intrigue en haut lieu. Elle postule par la poste. Tout bêtement. Sans y croire. « Et deux jours plus tard, je reçois un mail précisant que je suis prise à l’essai, comme « guest designer ». » Avant d’être définitivement embauchée en free lance, trois à quatre jours par semaine. « C’est très prestigieux, je crois qu’il n’y a pas mieux ! », estime Susanne Wijnen, que la fonction contraint à la plus grande réserve. Sécurité d’État oblige. « Je n’ai plus le droit de m’exprimer sur les réseaux sociaux, ni d’expliquer précisément en quoi consiste mon job. » Exit les « posts » sur Facebook. La native de Maastricht (Pays-Bas), qui parle pas moins de quatre langues, détruit son compte.
« Je n’ai plus le droit de m’exprimer sur les réseaux sociaux »
Son salaire, le budget ornement floral de la « maison du président » ou, va-t-elle jusqu’à fleurir le bureau ovale de Barack Obama « himself » ? Inutile de lui poser ce type de questions. « Je suis tenue au secret. »
Il n’en demeure pas moins qu’on lui donne à présent « carte blanche » pour définir les compositions florales ornant et parfumant la résidence officielle – et le bureau ? – du président des États-Unis. « Les mêmes créations que l’on retrouve dans ma boutique. »
L’Atelier après la pluie donc, où, pour les contempler, nul besoin de franchir de « check points » (en anglais : points de contrôle), comme Susanne Wijnen lorsqu’elle se rend sur son incroyable lieu de travail.
Peut-être le plus sécurisé et impénétrable au monde. Sauf pour qui possède le « girl flower », semble-t-il.
http://www.larep.fr/loiret/actualite/pays/orleans-metropole/2012/12/18/des-fleurs-pour-barack-obama-1378412.html