Troyes – Les fermetures de magasins se succèdent ces derniers mois dans la tête du Bouchon. Les riverains tirent la sonnette d’alarme.
Extrait
Le contexte ne prête pourtant pas à sourire. Quinze ans après son ouverture, la commerçante quitte le secteur de la cathédrale. La faute à une crise multiple incluant la baisse des ventes de journaux, la concurrence d’Internet et des supermarchés qui distribuent aussi la presse.
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La commerçante avait averti la municipalité des difficultés
….Dans la tête du Bouchon, son départ provoque beaucoup d’émoi. C’est Brigitte Champseix qui avait elle-même tiré la sonnette d’alarme, l’an dernier, suite à la fermeture du restaurant, du sex-shop et d’une épicerie.
En 2014, la situation est devenue encore plus critique. Il y a eu, certes, l’ouverture du restaurant italien. Mais elle ne saurait masquer la fermeture du marchand de bières, de la pharmacie, d’un salon de thé dans la seule rue de la Cité. Selon nos sources, un commerce serait en redressement judiciaire. D’autres, en fin de bail, devraient arrêter. Anciennement installée rue Kleber, la fleuriste Stéphanie Skorzec a quitté son local en février. Un mois plus tard, elle s’installe dans le corps du Bouchon, rue du Colonel-Driant. Un choix payant. « C’est le jour et la nuit. Ici, il y a beaucoup plus de passages. J’ai même embauché quelqu’un », dit la fleuriste. Dans la tête du Bouchon, d’autres font grise mine. « Comment fait-on si on n’a plus les commerces essentiels ? », se demande Luc d’Oliveira, trésorier de l’association La Tête en fête. Un carton sous le bras, l’ancienne libraire de la rue de la Cité, âgée de 52 ans, nous l’assure : « Je vais rebondir ! »
Isabelle Héliot-Couronne, adjointe au maire: «Nous bâtissons un plan d’action»
Isabelle Héliot-Couronne est adjointe au maire chargée du commerce. L’élue réagit par rapport à l’érosion des commerces dans la tête du Bouchon et promet une réponse concrète à la fin du mois.
Comment réagissez-vous par rapport à la fermeture de « Lire et écrire » ?
Je déplore ce genre de situation de fermeture. La librairie-papeterie a subi la concurrence d’Internet, les problèmes économiques et la baisse du pouvoir d’achat de la population. Je suis en lien de façon proche et constante avec l’ensemble des commerçants de la ville.
Que peut faire la municipalité pour endiguer l’érosion des commerces de proximité ?
Nous sommes en train de bâtir un plan d’action qui devrait être présenté d’ici à la fin du mois. Nous ne sommes pas commerçants, mais nous pouvons créer les conditions pour que ça se passe le moins mal possible pour eux.
Cela passe par la sensibilisation des propriétaires et des agences immobilières sur le problème des loyers trop élevés, un accompagnement en communication pour les commerçants qui s’installent…
Le projet de requalification du parvis de la cathédrale ne semble pas satisfaire les besoins de places de parking…
Elles sont déjà occupées par les commerçants eux-mêmes. On travaille sur le « stationnement minute » directement en lien avec le commerce de proximité. Cela marche rue Zola et rue Langevin. C’est une réponse au commerce de proximité.
