guide des Consommateurs jardin Post-Covid
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Les français ont de plus en plus l’intention de consommer local. C’est un fait. La fragilité d’un monde en mutation nous prouve peut-être que nous pouvons et nous devons ne compter que sur nous-mêmes pour trouver des solutions. En ces temps troublés, la solidarité devient une valeur refuge.

Consommer local !

A lire l’actualité, on pourrait bien penser à un retour au moyen-âge… Les journaux parlent d’épidémie, de guerre, de féminicides… Il ne manque que les sorcières et les vampires pour accompagner le tout. Et dans ce monde troublé et empreint d’une certaine peur de l’avenir … C’est un euphémisme… Les consommateurs que nous sommes ont tendance à se recroqueviller un peu plus dans leur petit monde bien à eux.

En termes de consommation, nous avions déjà choisi, principalement pour des raisons économiques et raisonnées, les achat le plus ‘local’ possible. Il y a quelques mois, un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche indiquait que 59% des français interrogés sont prêts à consommer local, ou tout au moins français. Et même s’il faut payer un peu plus cher.

35% sont tout à fait d’accord pour que l’addition soit plus élevée. Bon, pas trop quand même, mais ils sont prêts à payer 5% de plus.

Et ce sont les plus jeunes qui proposent ce sacrifice financier. Ces Millennials sont conscients qu’une consommation au plus proche de notre domicile fera baisser la facture de transport et permettra ainsi de mieux réguler le réchauffement climatique.

#balancetonorigine

L’alimentation est bien-sûr le premier domaine de consommation où nous sommes attentifs à la provenance des produits. La campagne #balancetonorigine lancée par Olivier Dauvers est un modèle du genre. Pour éclairer le consommateur, Olivier Dauvers propose aux industriels de donner clairement l’origine des produits utilisés. Ainsi, par conviction ou par choix, chaque client peut sélectionner en connaissance de cause la contenance de son chariot. Souvent, le drapeau français s’affiche allégrement comme un argument commercial histoire de surfer sur la vague. A l’image de Picard surgelé, comme rappelé sur le site www.olivierdauvers.fr chacun pourrait indiquer clairement la provenance des composants utilisés. Même si les framboises sont bulgares et les myrtilles polonaises. Pas facile d’assumer !

Il y a quelques années, encore très proches… Le Green-Washing permettait de valoriser une action verte de la marque au milieu d’un océan d’incohérences écologiques. Avec cette tendance au ‘consommer local’, la tentation est forte de faire un peu la même chose. Monter en épingle 2% de sa production locale en passant sous silence les 98% made in ailleurs. La transparence façon #balancetonorigine pourrait remettre les pendules à l’heure.

Vêtements transparents ?

D’où viennent les matières premières de nos vêtements ? Par qui sont fabriqués nos fringues portées au quotidien… ? Là aussi, il a matière à discussion. Nous pourrions être de fervents adaptes du ‘consommer local’, pour l’éthique et l’écologie, et porter des habits qui sont en totale contradiction avec nos convictions, tout cela par défaut de transparence. Les marques Sandro Maje ou De Fursac ont décidé, sous trois ans, de créer un QR code qui permettra à ses clients de connaître exactement la provenance des produits et des fabrications. Tout comme Picard et ses tartes, le groupe SMCP opte pour la transparence assumée. Les fournisseurs signent une charte de bonne conduite. Ce genre de décisions va clairement dans le sens de l’histoire. La génération Z, les consommateurs de demain, ont déjà fait savoir par sondages interposés leurs besoins d’éthique et de valeurs. Mais au-delà, les salariés de ces groupes trouvent un véritable sens et une certaine fierté à travailler pour des entreprises prêtes à relever ce genre de défit.

Comme toute innovation, les premiers auront une longueur d’avance. Ce mouvement vers une qualité assumée et une honnêteté commerciale semble prendre un peu d’ampleur et plaire aux français. Alors, allons dans le sens de l’histoire !

Plantes d’Europe !

Coté végétaux, et pour la traçabilité, le travail est déjà fait en grande partie… Le passeport phyto qui accompagne nos plantes de pépinières et de marché aux fleurs pourrait convenir. Un seul bémol, s’il est compréhensible et reconnu par les professionnels, il n’a aucun sens pour le grand public qui n’a pas les clés pour traduire les chiffres et les lettres contenus sur ce passeport. Plusieurs déclarations d’intention de centrales reconnues indiquent que la production française sera privilégiée dans l’avenir. Mais dans les faits, les choses ne sont pas si simples. Notre terrain de jeu végétal est européen, et il sera difficile de consommer du végétal local, à moins de se fournir directement à la pépinière du coin, si cette dernière ne complète pas ses achats en Italie ou en Espagne.

Nous devons déjà assumer les roses venues d’Afrique à la saint Valentin, il serait dommage que le public découvre que nos pépinières sont alimentées à 50% par des plantes venues de l’Europe entière.

Le végétal a son histoire, les plantes méditerranéennes en Espagne, les vivaces en Allemagne, les plantes vertes aux Pays-Bas, les « terre de bruyère » en Bretagne… C’est bien sûr une caricature, mais qui a tout son sens lorsqu’on connait le savoir-faire et le sol de chaque région.

Indiquer et expliquer de façon transparente et assumée la provenance des végétaux de nos points de vente pourrait peut-être nous éviter les déboires d’une communication agressive et franco-française sur le sujet ?

Roland Motte… Jardinier !

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec le Guide des Consommateurs Jardin. La rédaction de JAF-info n’a pas participé à la réalisation de ce contenu. Publication à durée limitée.

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