Heureusement, il n’y avait personne dessous, mais le bâtiment menace de s’effondrer.
«J’ai entendu un grand bruit.» Hier, vers 14 heures, Jean-François Rouby est sorti de chez lui précipitamment pour constater qu’une partie du toit de son voisin s’était effondrée. Double coup de chance : il n’y avait personne sous la toiture et l’effondrement a eu lieu côté cour intérieure, ce qui a permis d’éviter les risques d’accident sur la voie publique.
«On entendait les craquements du bois»
Ce bâtiment désaffecté est situé rue de Perseigna, à l’arrière du commerce du propriétaire qui n’est autre que le fleuriste de l’avenue Alsace-Lorraine, Dominique Balix. «On a eu beaucoup de chance, car il n’y a pas longtemps encore, un groupe d’enfants s’y amusait souvent», témoigne Jean-François Rouby. «M. Balix avait acheté le bâtiment il y a quelques années. Il voulait le démolir, mais devant le coût trop important de la destruction, il a renoncé», poursuit son voisin. Au fur et à mesure du temps, la charpente s’est dégradée. «Le toit s’est déjà effondré à plusieurs reprises et en diverses parties. On entendait les craquements du bois. L’un de mes fils, qui occupe la chambre mansardée, ne dormait pas tranquille.»
Le reste du bâtiment menace de s’effondrer
Une vingtaine de pompiers des centres de secours de Tarbes, Bordères, Rives-Adour et Lourdes ont été dépêchés sur place, dont notamment une équipe spécialisée dans le sauvetage déblaiement.
«Nous avons fait tomber une cheminée qui menaçait de s’effondrer sur la chambre froide que le fleuriste avait stockée à l’arrière de son commerce. Ensuite, nous avons installé des étais pour soutenir provisoirement le reste du bâtiment qui menace de tomber», explique le major Daniel Madalla, spécialiste du sauvetage déblaiement. Enfin, un dispositif de barriérage a été installé, côté rue, pour prévenir l’éventuel effondrement du reste de la toiture.
La conseillère municipale adjointe de quartier, Nathalie Suzac, s’est rendue sur place, ainsi qu’un responsable du service urbanisme de la ville de Tarbes «pour constater l’état des murs et saisir le procureur de la République». Selon nos informations, ce bâtiment ne serait pas frappé d’un arrêté de péril. Mais les risques de son effondrement, en particulier côté rue, sont réels.
Cyrille Marqué
http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/30/1548089-tarbes-un-batiment-s-effondre.html
