Le déménagement de l’hypermarché à Saint-Pierre-du-Mont va entraîner celui du magasin de bricolage et un agrandissement de la jardinerie.
Rappel de l’épisode précédent. En mai dernier, l’hypermarché Leclerc déménageait. Il quittait Mont-de-Marsan pour s’implanter à Saint-Pierre-du-Mont et changer d’appellation (Le Grand Moun) et d’envergure. Se faisant, il laissait libres 10 551 m² de surface de vente.
Bernard Bornancin, le patron, n’a pas perdu de temps avant de donner à cette friche une nouvelle destination. Il va faire franchir la rocade à Brico Leclerc, un autre établissement lui appartenant.
Le bricolage n’étant pas exactement la même chose que l’alimentaire, un réagencement des lieux s’est avéré nécessaire. Pour un montant de 3 millions d’euros quand même. Rien que la mise aux normes du système anti-incendie, la réglementation étant beaucoup plus exigeante, compte tenu des matériaux vendus.
Depuis novembre, des ouvriers sont au boulot. Et déjà, les lieux ne ressemblent plus à ce qu’ils étaient. Même Bernard Bornancin ne les reconnaît plus. Pourtant, il les a arpentés pendant plus de vingt ans, de 1992 – date de construction, en remplacement de ce qui est aujourd’hui le Gifi de l’avenue Kennedy – à 2014.
« Donner de l’espace »
« Je n’arrive même plus à me souvenir où étaient les caisses », lâche-t-il lors d’une visite du chantier, la semaine dernière.
« L’idée est de donner de l’espace, de créer des univers », poursuit, sur un autre registre, Hervé Lacoste, le directeur du Brico Leclerc. Plein d’univers, en fait : monde du sol, bois, quincaillerie, décoration, sanitaire, électricité et domotique, luminaire…
Question lumière et donc d’éclairage, c’est un bureau d’études toulousain, Pro GC, qui y est spécifiquement dédié. « Un magasin de bricolage ne s’éclaire pas comme un hypermarché », livre Habib Gharbaoui. « C’est une histoire d’ambiance », ajoute Bernard Bornancin. « Pour du bricolage, on accepte davantage une ambiance type entrepôts. » Concrètement, cela se traduit par un volume lumineux autour de 600 lux contre 800 à 900 lux pour un hyper.
En suivant, la jardinerie
Si le choix a été fait de doubler la surface de vente, ce n’est pas pour rien. D’une part, le secteur est particulièrement porteur en ces temps de vaches maigres. Par ailleurs, « le bricolage est l’activité qui évolue le plus », selon Bernard Bornancin. « Il y a toujours besoin de plus d’espace pour pouvoir proposer les nombreuses nouveautés. »
Le nouveau Brico Leclerc proposera de fait 80 000 références au lieu de 50 000 aujourd’hui. Les promoteurs envisagent du coup une augmentation du chiffre d’affaires annuel de 25 à 30 millions d’euros.
Le déménagement du Brico Leclerc sera suivi d’un autre, selon la théorie bien connue des vases communicants.
Le magasin actuel est en effet destiné à accueillir l’extension de la jardinerie adjacente faisant passer sa superficie de surface de vente à 6 000 m². Ouverture envisagée en février 2016.
1 400 m² resteront en attente d’affectation, tout comme de l’autre côté ce qui était la cafétéria. A priori, il n’est pas prévu d’y voir débarquer des activités ludiques (bowling, squash ou jorky-ball) comme cela a été envisagé un temps.
Cette immense jardinerie devrait être concurrencée, à terme, par celle que créera Maïsadour sur la future zone commerciale de Malage.