« Ces chrysanthèmes sont déjà vendus mais, attendez, je vais vous montrer ce qu’il me reste… » Séverine Mariel ne chôme pas. Les clients défilent dans sa boutique, Étamine, à Montayral. La fleuriste les sert, arrose des plantes, enlève les feuilles mortes de certaines compositions, réajuste la présentation sur une étagère. Compositions florales classiques ou originales, bouquets ronds ou longs, plantes grasses, orchidées, roses, objets de décoration… Dans cette boutique colorée, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets.
Depuis sept ans, Séverine Mariel, artisan fleuriste, tient seule cette boutique indépendante. Elle avait d’abord travaillé pour d’autres entreprises. « Ouvrir ma boutique était la suite logique. » Mais avant de sauter le pas, la fleuriste a choisi de passer son brevet de maîtrise à la Chambre de métiers d’Agen grâce à la Validation des acquis de l’expérience (VAE).
Originaire de Montayral, la fleuriste connaît le nom de presque tous ses clients. Son sens du contact et du service lui a permis de tisser un lien de confiance avec sa clientèle. « Pour la Toussaint, j’ai des habitués qui me demandent de fleurir les tombes de leurs proches car ils habitent trop loin. Ils savent que je connais la couleur du chrysanthème qu’ils souhaitent. Et j’envoie une photo pour leur montrer le résultat », raconte-t-elle.
Seule dans sa boutique du mardi au dimanche matin, Séverine Mariel n’envisage pas d’embaucher à court terme. Mais elle aimerait, plus tard, accueillir un apprenti. Lors de sa VAE, elle avait particulièrement apprécié le module sur l’accompagnement des apprentis. « J’ai envie de transmettre mon savoir, l’amour du métier et apprendre aux jeunes à aimer les gens. C’est le point fort de nos petits commerces », estime-t-elle. Avec la situation économique fragile du territoire, la fleuriste est convaincue que les fleurs sont désormais des « produits de luxe ». D’où l’importance de voir « les clients comme des personnes et non des portefeuilles. »