Fort d’une reconnaissance internationale et d’une solide base d’adhérents, le pôle angevin de compétitivité du végétal doit en priorité consolider son financement.
En 2017, le pôle de compétitivité du végétal Végépolys, basé à Angers (Maine-et-Loire), a accueilli 40 nouveaux adhérents, atteignant ainsi 402 membres. 80 % sont des entreprises, surtout des PME, représentant 46 000 emplois. En collaborant, leur objectif est de créer les plantes et cultures du futur : moins gourmandes en engrais et pesticides, plus favorables à l’environnement, la biodiversité et la santé. Ces innovations sont un moyen de se différencier, voire d’inventer de nouveaux marchés. « Depuis sa création en 2005, Végépolys a contribué à l’émergence de 80 innovations représentant en 2017 une plus-value de 70 millions pour ces entreprises », a indiqué Cécile Abalain, directrice de l’innovation, hier.
Augmenter les ressources privées
« Le pôle connaît de véritables réussites parmi lesquelles l’obtention du Label Gold avec une note de satisfaction de 92 % », se réjouit le président Yves Gidoin. Valable jusqu’en 2020, ce label européen mesurant la performance des réseaux d’entreprises (clusters) est une bonne nouvelle pour la visibilité internationale de Végépolys.
Aucune orientation de l’État n’a encore été donnée quant à l’avenir du financement public des pôles. Mais le président rappelle que l’objectif initial était « d’aller vers l’autofinancement avec une augmentation progressive des fonds privés ». Végépolys commence donc à réfléchir aux pistes susceptibles d’assurer son autonomie, notamment des alliances avec d’autres organisations.
Besoin de compétences
Le nouvel événement Plant Event est programmé les 7 et 8 novembre à Terra Botanica. Son ambition : apporter une vision prospective aux entreprises végétales. La première édition s’intéressera aux ressources humaines. « Il y a des métiers en tension, des besoins de compétences, notamment en numérique, résume le consultant Éric Bergue. Les entreprises doivent aussi réfléchir à leurs méthodes de management, à leur transmission. » « Les jeunes sont prêts à se former à une autre agriculture, souligne de son côté Jean-Luc Gaignard (association Terre des sciences). Il faut aller vers l’agroécologie, leur donner envie. »