Depuis 2017, les ventes Plantes pour tous proposent des plantes d’intérieur à partir de deux euros. Un concept florissant qui germe un peu partout en Europe.
Faire de la vente de plantes d’intérieur un événement. C’est le pari lancé par Julien Morelli et son acolyte Léo Simalla en 2017. Depuis, le succès ne se dément pas.
Une jungle instagramable
Dans un écrin de verdure, à deux pas du canal de l’Ourcq, s’étendent 200 m² de plantes. Des plantes tombantes, rampantes, de toutes les couleurs, de toutes les tailles… Une véritable jungle urbaine instagramable domptée par Julien Morelli et ses équipes aux teddys verts arborant une grande feuille de monstera dans le dos.
À 35 ans, il est à la tête d’une trentaine de salariés et d’une entreprise en pleine expansion. Originaire de la vallée de Chevreuse, il a rencontré son associé sur les bancs de l’école d’architecte d’intérieur.
C’est leur passion commune pour les plantes qui les a réuni, et puis, l’idée de créer une jardinerie urbaine a germé. Férus de plantes, grands collectionneurs avec un petit budget, ils dressent trois constats.
« Les prix pratiqués étaient parfois trop importants, les jardineries inaccessibles aux urbains et les gammes de plantes d’intérieur proposées trop classiques », liste le trentenaire. Ils se lancent alors dans un « concept évènementiel » de ventes de plantes.
Des plantes d’intérieur entre deux et dix euros
C’est là que réside l’ADN de leur projet : écouler en deux ou trois jours des centaines de végétaux à prix ronds, « entre deux et 10 euros » au départ. Aujourd’hui, la plus chère coûte 150 euros.
« Au départ, il y avait une sorte de suspicion sur la qualité de nos produits mais avec le temps on a fait nos preuves », confie-t-il. Plantes pour tous s’approvisionne comme toutes les jardineries de France auprès des producteurs hollandais, belges, espagnols et italiens.
« Si on peut pratiquer de tels prix c’est qu’on passe en direct avec les producteurs et qu’on optimise nos stocks », déroule le cofondateur qui se targue de n’avoir que 2 % de pertes. Le système de réservation mis en place pour accéder aux ventes flash leur permet également d’estimer le nombre de produits à proposer.
En tout, l’entreprise propose entre 150 et 200 variétés de végétaux. « On sélectionne nos plantes selon les demandes de nos clients, détaille le Parisien. « Nos équipes scrutent aussi les réseaux sociaux pour voir les tendances émerger. » La dernière mode en date ? « C’est le begonia maculata pour son côte très graphique », selon l’entrepreneur.
« Se réapproprier la nature »
Dans cette aventure, les réseaux sociaux ont joué un rôle clé. « On est arrivés sur le marché à point nommé, en plein engouement pour les plantes d’intérieur. Avec son avènement, Instagram a participé à leur résurgence », concède-t-il, assurant ne pas avoir vu le succès venir. Une tendance alimentée par « le besoin des urbains de se réapproprier la nature ».
Le fait d’entretenir une plante c’est aussi un bon moyen de calmer le rythme effréné du quotidien.
Julien Morelli
Co-fondateur de Plantes pour tous
Plus de 300 événements par an
Cinq ans après leur première vente à Paris, des évènements sont organisés dans toute la France, de Pau (Pyrénées-Atlantiques) à Rouen (Seine-Maritime), en passant par Nantes (Loire-Atlantique) et Lille (Nord).
« On s’exporte aussi en Allemagne, en Belgique, en Espagne et au Royaume-Uni », glisse le fondateur qui compte également pénétrer le marché suisse tout en ayant des visées sur les pays nordiques comme la Norvège et la Finlande.
Julien Morelli compte plus de 300 événements par an, dont une trentaine à Paris avec une moyenne de 2 000 clients par vente.
De nouvelles boutiques en 2023
Les projets sont nombreux pour l’année à venir : ouverture de boutiques à Bordeaux (Gironde), Nantes et Toulouse (Haute-Garonne) et inauguration d’une deuxième boutique dans le 15e arrondissement.
À l’horizon 2023, Plantes pour tous proposera également des produits d’animalerie (alimentation, accessoires) et de petite décoration. Une offre qui se rapproche de ce que peut faire les autres jardineries et notamment Truffaut, qui s’approprie le marché parisien depuis quelques années avec l’ouverture de plusieurs boutiques au cœur de la capitale.
« Mais c’est générationnel, chacun sa clientèle ! Moi je vais chez Plantes pour tous et mes parents chez Truffaut », glisse une cliente, déambulant sous la verrière.
La première jardinerie de Plantes pour tous à Paris se situe rue Jean Poulmarch, dans le 10e arrondissement.