Elles courent, elles courent les rumeurs… Isa fleurs, fleuriste installée place Marmottan, n’aurait pas survécu aux travaux du pont de la rue Lamendin ? Pourtant, à quelques jours de la Toussaint, la patronne est bien vivante !
Heureusement qu’elle a de l’humour Isabelle Plouviez. Parce qu’un coup comme ça peut mettre KO le moral et le commerce avec. « Cette semaine deux clientes sont venues me dire qu’une rumeur annonçait ma fermeture. » La fausse nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre à Bruay, Haillicourt, Houdain… « Vous ne l’avez pas entendue ? », dit-elle à un couple. « Ah non ! », se marrent-ils. « Vous êtes bien les seuls … » Elle oscille entre rire jaune et colère : « Je fête mes dix ans d’ouverture cette année ! C’est pour fêter mon anniversaire qu’ils me poignardent ? »
Six salariés ce dimanche
C’est que la patronne est vivante. Et bien vivante même. « Cette semaine, on prépare la Toussaint, c’est une semaine très importante pour nous. Ici, les anciens sont fort cimetière », explique-t-elle. D’ailleurs, les commandes affluent depuis un mois. Ça va de la pomponette à 5 € « qu’on met en plus » à des compositions de fleurs coupées plus fouillées « à partir de 23 euros ». En tout ils seront six salariés, dimanche, pour faire tourner la boutique. Faut dire qu’elle est bien placée en plus, à quelques centaines de mètres du cimetière du 3. Pratique pour les retardataires.
« Y en a qui n’ont que ça à faire ! »
Malgré les travaux, les clients, qui sont plutôt du genre habitué, ont suivi. Du coup, la fermeture du pont de la rue Lamendin ne l’a pas « tuée », mais elle a un peu impacté ses affaires, c’est vrai. Elle souffle. La patronne se serait bien gardée d’être le personnage central d’une telle histoire. « Y en a qui n’ont que ça à faire ! » Pas la peine de perdre son temps à trouver l’origine de ce foin. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de pomponettes.