En cloturant un tour de table de 4,1 M€, OOGarden.com a réalisé l’une des plus importantes levée de fonds de l’e-commerce français. Voilà qui devrait aider Sylvain Legoux, dirigeant du site marchand, à réaliser ses projets de développement…Il nous les confie…
La société OOGarden.com a clôturé son tour de table de 4,1 M€ avec une deuxième levée de fonds de 2M€ réalisée auprès de SOFIMAC Partners*. Celle-ci complète celle de 2,1M€ effectuée en début d’année auprès d’Aquasourca. Au global, l’une des plus importantes de l’e-commerce français…Et une raison de plus de s’intéresser à cette société de vente en ligne. « OOgarden a la volonté d’être un spécialiste de l’extérieur, introduit Sylvain Legoux, dirigeant du site marchand. Le but est d’essayer d’être le meilleur en prix ». Son entreprise s’inspire d’un modèle précis : « Nous avons voulu faire « à la Ikea », explique-t-il. Vous passez d’une pièce à l’autre : vous êtes devant la maison, je vends la boîte aux lettres, il faut entrer, je vends la sonnette, vous êtes dans le salon, nous avons les canapés, pour dehors, vous avez des enfants, nous vendons des piscines, etc… »… Depuis la création en 2006, les univers sont définis et inchangés.« Le développement se fera en prenant des parts de marché », commente le dirigeant. La levée de fonds devrait l’aider à réaliser ses ambitions. « C’est une activité qui exige des investissements importants et des stocks importants, explique Sylvain Legoux. La levée nous permet de renforcer nos fonds propres ». L’offre OOGarden est découpée, avec des univers qui ont fonctionné, d’autres moins, comme le mobilier de jardin. « Nous espérons atteindre 30M€ en fin d’année, confie l’homme (contre 20M€ en 2011, ndlR). Nous nous développons dans tous les univers. Nous aurions voulu une croissance supérieure, mais, au regard du marché, nous nous en sortons plutôt bien ».
Bientôt un entrepôt à Toulouse
Les atouts de son entreprise ? « Nous avons une structure de cinq acheteurs. Par rapport à d’autres, nous essayons de travailler davantage nos gammes. Cela signifie, entre autres, réfléchir aux besoins des consommateurs, étudier nos ventes et leurs évolutions ». Une veille qui passe également par la participation aux foires et salons, type Journées des Collections ou Gafa. « Nous travaillons beaucoup les achats. Il faut trouver des nouveautés. Quand un salon ne présente pas de grandes innovations, il permet au moins de cerner les tendances couleurs ». La société fonctionne en grande partie sur Internet. « Nous travaillons avec un site Web, sur une notion multicanale, comme les drive dans la grande distribution : nous essayons de faire la même chose dans le jardin ». OOGarden a d’ailleurs développé un outil permettant de gérer les stocks en temps réel. Aujourd’hui, l’entreprise dispose de trois entrepôts, à Lyon, Lille et Nantes, avec des espaces showroom de 3000 m2. « Nous espérons en ouvrir un autre en fin d’année, ou début 2013, à Toulouse » annonce Sylvain Legoux. Sa cible ? Les agglomérations de plus de 500000 habitants, et d’insister sur le terme « agglomération » : « Nous sommes sur l’extérieur de l’habitat, donc des maisons avec jardin ! ». Si la société n’a pas encore attaqué Paris, elle n’écarte pas la possibilité. Mais pour l’heure, avec les stocks et le besoin d’espace qui sont les siens, les loyers apparaissent trop élevés. Côté marques… « Nous fonctionnons en marque propre entre 8 à 10%, commente Sylvain Legoux. …Comme peut le faire la grande distribution ». L’homme n’oppose pas les modèles, mais parait plutôt motivé à en reprendre les meilleures pratiques. Résultat? « La base de données compte 200 000 clients et nous tablons sur 300 000 l’année prochaine », avance Sylvain Legoux, ajoutant : A nous de travailler la fidélisation du client, pour qu’il rachète ». Et d’insister : « Quand il a quelque chose à réaliser à l’extérieur, le consommateur doit penser OOGarden ».
Objectif : 100M€ en 2015
Les 4,1M€ investis par Sofimac et Aquasourca vont servir aussi à se développer à l’étranger, notamment au Benelux, en Belgique, au Luxembourg et en Hollande. Mais étape par étape…. « Nous démarrerons en octobre par la Belgique et les pays francophones, annonce le dirigeant, qui n’oublie pas que le marché allemand est le premier marché européen… « Nous espérons faire ensuite l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ». . Pour cette société, attaquer le marché européen représente beaucoup d’investissements. « C’est travailler dans des langues étrangères, et dans notre activité, il faut monter le call-center et rassurer le client ». Pour l’heure, la stratégie de l’entreprise va consister à se faire connaître et à améliorer le service. Elle a démarré avec un entrepôt, puis en multicanal, et dispose maintenant de trois entrepôts. « Nous sommes peut-être novateurs sur la partie jardin. Nous travaillons sur du gros volume. Peu de gens ont ce type d’offre ». Un catalogue ? Non. « L’objectif est de rester low-cost. Le changement de prix serait compliqué. C’est important de pouvoir s’adapter à la concurrence ». Et à quel niveau d’activité aspire le futur Ikea du jardin? « Notre objectif porte sur 100M€ de CA en 2015 ».
* Un nom qui nous est déjà connu, puisqu’après avoir aidé au rachat de Delbard, cette société d’investissement installée en Rhône-Alpes avait présenté cette année un projet de reprise des Pépinières et roseraies Delbard, suite à leur mise en redressement judiciaire (voir ci-dessous).
http://www.rayons-brico-jardin.com/index_actu_a…
Les Pépinières et Roseraies Delbard en passe d’être cédées
S’ils ne sont pas forcément seuls intéressés, l’homme reconnait que « Sofimac, Patrick Pithon et le CA représentent la piste la plus sérieuse, qui a fait l’objet d’une présentation au CE et suspendu le plan social ». Il souligne que le moment est prématuré pour confirmer la cession : « Nous attendons que l’actionnaire historique et le repreneur trouvent un accord. Début novembre, chacun saura de façon plus sûre si ces négociations aboutissent et ce qu’il en sera ». Un accord qui conviendrait à Delbard et qui devrait être conclu avant le 31 octobre 2011….L’aventure Delbard se terminera donc pour Jean-Pierre Torck (fondateur de Camaïeu) qui aura finalement cédé le distributeur Delbard et le pépiniériste tout deux acquis en 2005.