L’observatoire national des entreprises des secteurs d’activité horticulture et pépinières est réalisé pour la cinquième année consécutive, à partir d’un échantillon de 200 entreprises réparties sur l’ensemble de la France en respect des poids relatifs des bassins de production.
La tendance agrégée du secteur horticulture-pépinière pour l’exercice 2012 laisse apparaître une hausse du chiffre d’affaires et une bonne maîtrise des charges opérationnelles et de structure ce qui permet une progression en moyenne de 10 % de l’Excédent Brut d’Exploitation. C’est donc une année de conjoncture nettement plus favorable que 2011 et qui a permis de stabiliser de nombreuses
situations et de faire apparaître des situations financières plus favorables.
Au sein des trois métiers analysés (horticulteurs, pépiniéristes et fleurs coupées), des nuances apparaissent notamment sur la dynamique du chiffre d’affaires.
En effet, si la progression moyenne du chiffre d’affaire est de 3,4 % , il est de l’ordre de 6 % pour les pépinières plein champ et pour les entreprises de vente aux distributeurs. Au contraire, le secteur des fleurs coupées vit des conjonctures annuelles très contrastées et inverses des autres productions : cette année 2012 est négative (- 3,8 %) alors que 2011 avait été nettement positive comparée à 2010 (+ 7 %) .
Pour la main d’œuvre, on constate une quasi stabilité de la main d’œuvre familiale avec une très légère réduction en vente directe. Par contre la main d’œuvre salariée augmente sauf dans le secteur des fleurs coupées ( en lien avec la baisse de chiffre d’affaires) et , de manière plus surprenante, en vente directe
L’année 2012 traduit donc un contexte plutôt favorable mais pas dans tous les segments ni pour toutes les entreprises. A l’issue de cet exercice on pourrait résumer par une phrase la situation de chaque secteur :
- pépinières de plein champ : des résultats et des prélèvements privés en nette hausse mais des investissements qui baissent et un certain déstockage des productions.
- horticulteurs : une année en progression modérée après une année 2011 difficile, les prélèvements privés retrouvent un niveau plus satisfaisants mais l’investissement est en panne.
- fleurs coupées : après une année 2011 qui avait retrouvé un certain dynamisme, l’élan est stoppé en 2012 et le maintien de beaucoup d’entreprises s’est fait au prix d’une chute des investissements, des emprunts et des charges productives.