Alexis Hamonou, 21 ans, adore les animaux. Séduit par le concept de la ronronthérapie, le garçon va ouvrir un lieu cocooning où se côtoieront chats et clients.
Chat vous dit de prendre un café ou de déguster un cookie avec un ou plusieurs gros matous pour les câliner ? C’est le principe des « Neko café », les bars à chats japonais. Ce concept zen en vogue a depuis quelques années fleuri dans plusieurs grandes villes françaises (Paris, Brest, Rennes, Lille, Nantes, Lyon…). Il arrive maintenant dans une ville moyenne : à Châtellerault.
Ouverture mi-janvier près de la rue Bourbon
L’initiative, ambitieuse et sérieuse, est à mettre au crédit d’un jeune Châtelleraudais. Alexis Hamonou, 21 ans. « J’ai toujours aimé et côtoyé les animaux depuis tout petit, explique ce parisien de naissance qui a fait ses études au lycée Branly (*), notamment, et qui vit depuis trois ans de missions d’intérim. J’étais plutôt destiné à travailler dans l’informatique. Puis je pensais être vendeur en animalerie et c’est en allant sur internet que j’ai découvert le principe du bar à chats né au Japon. »
Alexis Hamonou doit ouvrir son bar à chats, Le Miaouw, dans un ancien salon de coiffure du 10, rue Noire (en face la pizzeria L’Arlequin), perpendiculaire à la rue Bourbon. Les chats seront les propriétaires, vous serez leurs invités.
Le garçon parle d’un endroit « cocooning et convivial » où les clients pourront siroter un verre (café, thé, chocolat…) ou déguster une pâtisserie (muffin, cookie…), au milieu d’une petite dizaine de chats. « Vous pourrez vous détendre en les regardant dormir, jouer autour de vous où encore les câliner. »
Cette compagnie apaisante et destressante des petits félidés, c’est le principe de la ronronthérapie dont Alexis Hamonou est convaincu des bienfaits. « C’est un environnement antistress naturel. Il y aura une salle pour les clients et un espace cocooning avec lecture. Je vais fabriquer des fauteuils à partir de palettes en bois et on crée déjà des arbres à chats ou encore des ponts avec des lattes de sommier. »
“ Les chats disponibles à l’adoption ”
Les chats pourront, et c’est l’autre originalité de ce bar, être adoptés par les clients. Ils proviennent d’associations de protection d’animaux comme la SPA de Châtellerault, qui a donné « un accord de principe » avec des réserves (lire ci-dessous). « Je prévois six ou sept chats prêtés par la SPA et disponibles à l’adoption. Je veux contribuer à l’adoption des chats à ma manière. Je veux aider les associations et pouvoir vivre de mon bar à chats. »
Voilà de quoi peut-être aussi contribuer à la redynamisation du centre-ville de Châtellerault. Premiers miaulements pour des clients zen attendus à la mi-janvier.
Contact : page Facebook « Miaouw/Bar à chats ».
(*) Un Bac en sciences technologiques de l’industrie et du développement durable.
à chaud – La SPA a donné un « accord de principe »
Helen Chastenet est la directrice de la SPA à Châtellerault. Voici ce qu’elle pense du projet d’un bar à chats à Châtellerault : « C’est un concept à la mode. Nous avons donné un accord de principe pour une éventuelle collaboration mais nous avons émis des réserves. Pour l’instant, ce sont les prémices d’un projet. »
« Il y a des règles à respecter. Il faut que les animaux puissent vagabonder en sécurité dans ce futur établissement. Par exemple, il faudra une chatterie à l’écart pour animaux domestiques s’ils n’ont pas envie d’être caressés et embêtés. Ils nous parlent d’un sas de 3 m2 pour une dizaine de chats… C’est un métier de s’occuper d’animaux. »
« Il pense ouvrir en janvier mais ça me paraît court. On veut les rencontrer et voir les bâtiments pour une période d’essai et signer peut-être une convention. On prêterait des chats qui pourraient éventuellement être adoptés. On va peut-être être agréablement surpris par ce projet. »
en savoir plus – Un projet ficelé en quelques mois
Les démarches faites. Alexis Hamonou a mis tous les atouts de son côté pour voir son projet aboutir avec des démarches administratives effectuées auprès de la mairie, de la Chambre des métiers, de la banque… « Cela fait quelques mois que je prépare mon projet. Je suis tout seul avec ma mère, une ancienne comptable, qui m’aide. Je signe jeudi (hier) un bail précaire d’un an pour la location du commerce. »
Des formations obligatoires. Le jeune homme a également suivi un stage HACCP relatif à l’hygiène alimentaire et doit obtenir ces prochains jours l’Acace (Attestation de connaissances pour les animaux domestiques).
Crowdfunding. Alexis Hamonou a aussi lancé mardi une campagne de financement participatif via le site « J’adopte un projet.com » pour lui permettre de financer la décoration, le mobilier, l’enseigne…