Marius Pierru, qui part en retraite à la fin de l’année, pensait avoir trouvé « cinq ou six » repreneurs potentiels pour prendre sa succession à la tête de son magasin Cadoflor, situé rue d’Hesdin. Mais faute de prêts, aucun n’a finalement pu racheter le fonds de commerce.
Après 35 ans passés à vendre des fleurs aux Saint-Polois et aux habitants du secteur, Marius Pierru, qui tient la boutique Cadoflor située près du feu tricolore de la rue d’Hesdin, va prendre une retraite bien méritée à 66 ans. Problème cependant, il n’a trouvé personne pour reprendre son commerce, alors que la succession semblait bien se présenter. « Il y a eu cinq ou six candidats repreneurs potentiels, explique le fleuriste, mais ça n’a finalement pas marché pour eux car on leur a refusé leurs demandes de prêts. »
Une déception pour ces candidats, mais aussi pour le commerçant saint-polois, qui avait « retapé » sa boutique il y a une dizaine d’années pour créer les conditions favorables à sa reprise. « Si quelqu’un rachète le magasin, le lendemain, c’est sûr, il travaille. Il y a tout ce qu’il faut et ça tourne bien ! Ça me fait mal au cœur de mettre la clé sous la porte sans trouver de repreneur… Mais on continuera à essayer de vendre les murs une fois que le magasin sera fermé. »
Après une période de congés du 1er au 25 octobre, le fleuriste sera ouvert jusqu’à la fin de l’année. Ensuite, ce sera donc la retraite pour lui. Marius Pierru envisage d’acheter une maison à Desvres, sa ville d’origine. Un retour aux sources après toutes ces années de participation à la vie du centre-ville saint-polois.
« Saint-Pol se meurt »
Fataliste, le fleuriste est également pessimiste pour l’avenir du commerce dans sa commune d’adoption. « Saint-Pol est en train de se mourir. Ce n’est pas la déviation qui est en cause, mais le futur hypermarché Leclerc dont l’ouverture est prévue à Herlin-le-Sec. Ça doit faire peur aux gens, et aussi aux banquiers au moment d’accorder des prêts… La rue d’Hesdin est triste, rien ne s’ouvre ni se reprend dans notre secteur… » Un mince espoir demeure cependant, puisqu’il lui reste encore jusqu’à la fin de l’année pour trouver un repreneur à son commerce. Si ce n’est pas à nouveau un fleuriste, il verrait bien un traiteur. Il y en avait justement un tout près de là…