Claire Depuydt-Delassus a décidé d’arrêter son commerce de fleurs, la Charmille, qu’elle avait repris en 2006. À 30 ans, avec trois enfants en bas âge, elle a décidé de travailler avec son mari, agriculteur au Doulieu, pour se rendre plus disponible pour sa famille.
« Je ne suis pas une surfemme, comme je dis » sourit Claire qui vient de faire un choix de vie : arrêter de vendre des fleurs, un métier qu’elle adore mais qu’elle juge trop prenant pour voir grandir ses enfants, Oscar, 5 ans, Louis, 3 ans et Victoire, 10 mois.
Mais ne lui parlez pas de retraite. Elle n’arrêtera pas pour autant de travailler. Ce qu’elle a toujours fait, à haute dose. Fille d’agriculteur de Vieux-Berquin, elle opte pour les fleurs après son bac, se forme à la Piverdière à côté d’Angers où elle passe son CAP et son brevet professionnel avant d’entrer en maîtrise au CFA à Lille.
À 22 ans, elle reprend La Charmille, fondée sept ans plus tôt par Corinne qui a ouvert depuis un magasin de lingerie à Bailleul, Charmes en soie. « Je n’étais pas mariée, je n’avais pas d’enfants » explique la jeune femme qui décrit la somme de travail de ce commerce exigeant, « trop lourd à gérer seul » même si elle était secondée par une employée. « Ce n’est pas la plante posée dans le pot. Il faut avoir la touche. Tout est retravaillé pour faire la différence avec le supermarché ». Entre les achats en Belgique, l’administratif et la présence au magasin, elle rejoint les siens à 20 h. Tard quand on a des petits : « je souffre de ne pas être suffisamment près d’eux ».
Un regret : « ne plus voir mes clients »
« Je ferai des fleurs pour moi ! » relativise Claire dont le seul regret sera « de ne plus voir mes clients ». Car malgré une offre conséquente (cinq fleuristes à Nieppe), elle avait sa clientèle fidèle. Elle travaillera avec son mari, agriculteur au Doulieu, en s’occupant de la volaille, un élevage de poulets. Une activité qu’elle connaît bien puisque ses parents étaient aussi éleveurs de volaille.
Elle n’entend pas pour autant dans l’immédiat louer ni vendre l’immeuble nieppois qui lui appartient en entier. Claire ne minimise pas le rôle du contournement de Nieppe (liaison Nieppe-Armentières) dans cette décision de ne pas se séparer pour l’instant de ce bien immobilier. Mais quant à son nouveau « choix de vie » : « Que du bonheur ! » conclut-elle.
Derniers jours de vente en soldes à moitié prix. Ouvert mardi, jeudi, vendredi et samedi de 9 h à 18 h 30. 1552 rue Armentières, à Nieppe. Tél. 03 20 48 65 80.