Louvroil : en liquidation judiciaire, Gai jardin a définitivement fermé ses portes ce lundi
Quelques heures seulement après la décision du tribunal de commerce de Valenciennes, la jardinerie de la zone commerciale d’Auchan, Gai jardin, a baissé le rideau ce lundi, à 19 heures. Les 18 employés du site seront licenciés, pour raisons économiques, dans les jours à venir. La fin d’une histoire familiale commencée il y a 65 ans.
« Ça a été assez brutal. » Un peu plus de 24 heures après l’annonce, Fabrice Guillou, le responsable du magasin Gai jardin, accuse le coup. « Tout est allé très vite. Nous avons déposé la demande de cessation de paiement le 18 février. » À peine quatre jours plus tard, le tribunal de commerce de Valenciennes a prononcé, ce lundi matin, la liquidation judiciaire de la jardinerie. Le soir même, le magasin situé près d’Auchan, et l’autre enseigne spécialisée dans les engins de motoculture, ont définitivement fermé leurs portes, à 19 h.
Une fin tout aussi abrupte pour les dix-huit employés du magasin. Informés en début de semaine dernière de la liquidation qui se profilait, ils ont eux aussi été pris de court. « On savait que le chiffre d’affaires baissait, témoigne l’un d’eux, mais de-là à imaginer une fermeture. On aurait voulu pouvoir solder au maximum avant de baisser le rideau. Avoir un peu plus de temps. » Du temps, ils n’en auront pas. Comme le prévoit la loi, en cas de liquidation judiciaire, les salariés se verront notifier leur licenciement économique dans les quinze jours.
Trois mois pour trouver une suite
« Le tissu économique de l’Avesnois est plus difficile, explique Fabrice Guillou. Historiquement, notre panier moyen a toujours été plus faible que dans d’autres secteurs. On avait 8 ou 9 € de différence. » Des difficultés financières qui n’ont cessé de s’accélérer ces dernières années. « L’année 2015 a été la pire. »
Le liquidateur, nommé par le tribunal de commerce, a désormais trois mois pour trouver un éventuel repreneur. Faute de reprise d’activité, les biens de la société seront vendus aux enchères pour rembourser les dettes. Les employés seront, eux, indemnisés par le régime de garantie des salaires. Aucune piste n’a pour l’instant été abordée quant à l’avenir du site.
Une histoire longue de 65 ans
Avec cette liquidation, c’est un pan de l’histoire économique sambrienne qui disparaît. Fondée en 1951 par les grands-parents de Fabrice Guillou, l’entreprise familiale était au départ une graineterie, installée avenue de la Gare, à Maubeuge. Puis le magasin est délocalisé, il y a 43 ans, sur le site qu’il occupe toujours. À l’époque, Auchan venait tout juste d’ouvrir ses portes à Louvroil et le magasin Conforama voisin n’existait pas encore.