AISNE. Le gouvernement est en train d’élaborer un nouveau projet de loi réformant le statut des auto-entrepreneurs. Sur le plan local, certains se montrent déjà inquiets.
8 000 euros de chiffre d’affaires
Même s’il considère sa situation comme très instable, il avoue ne pas être touché par le seuil de chiffre d’affaires souhaité par le gouvernement (qui devrait passer de 34 000 à 19 000 euros sous peine de perdre le statut d’auto-entrepreneur). « Avec cent cinquante contrats par an, mon chiffre d’affaires s’élève à environ 8 000 euros. Je paye des taxes à hauteur de 26,3 % et je règle l’impôt libératoire (paiement sur le revenu avec les cotisations sociales NDLR), souligne-t-il. Mon activité fonctionne bien, surtout pendant les fêtes de Pâques et de la Toussaint, mais je pense qu’elle ne serait pas viable en tant qu’entreprise classique et sans mon statut d’auto-entrepreneur. » Il avoue que l’évolution du statut l’inquiète, alors qu’il a choisi ce mode de vie, pour améliorer son quotidien. « Je ne récupère pas la TVA et je dois prendre à ma charge les frais d’assurance et de fonctionnement, explique-t-il. La publicité coûte cher, et comme je cherche à développer mon entreprise, j’ai contracté un partenariat avec un fleuriste pour livrer des fleurs au cimetière et avec les pompes funèbres. » Alors, pour palier le manque de publicité, Mickaël Bertin crée son propre blog pour la trentaine de cimetières dont il s’occupe, autour de Soissons. Muni de son seau et de ses ustensiles, celui-ci fournit des prestations d’une durée moyenne d’une heure. Le tarif est compris entre 30 et 250 euros. « Mais l’augmentation de la taxe va avoir des retombées sur les tarifs et donc sur les clients, c’est vraiment ce que je crains. »
Pour lire la suite sur l’autoentreprise : http://www.lunion.presse.fr/region/auto-entrepreneuriat-mon-activite-ne-serait-pas-jna3b26n186958
Gaelle LIOT
Source : http://www.lunion.presse.fr/region/auto-entrepreneuriat-mon-activite-ne-serait-pas-jna3b26n186958