Spécialistes du blé dur
Cette production s’adresse au marché nord africain avec l’Algerie, premier pays importateur de blé dur pour la semoule. Autres clients importants : l’Italie pour les pâtes alimentaires et, à Marseille, l’industriel Panzani qui transforme plus de la moitié des blés durs français. Le blé dur est également utilisé depuis peu pour la fabrication de la baguette Mie’nutie au sein d’un réseau de 100 artisans boulangers exclusivement fournis par Arterris. Le groupe qui est aussi spécialisé dans la production de semences, comme l’explique Emmanuel Boy, directeur adjoint d’Arterris et de Sud Céréales : « Nos entreprises pèsent désormais 20 000 tonnes de semences en blé dur sur une production nationale équivalente à 50 000 tonnes. Cette filière nous permet d’approvisionner majoritairement nos adhérents coopérateurs tout en orientant nos choix variétaux en relation avec la demande du marché. » Ce marché en évolution devra être adapté aux spécificités locales. Toujours selon Guillaume Duboin : « Les marges de croissance sont à géométrie variable. Nous produisons actuellement 45 quintaux /ha en blé dur à l’Ouest de Carcassonne et 35 à l’Est. C’est en deçà de la moyenne nationale en blé tendre qui est de 72 quintaux. Mais le blé dur est entre 10 et 40 % mieux rémunéré. La progression de sa production dépendra de cet écart, mais aussi de l’optimisation des rendements. »
50 magasins Gamm Vert
Autre secteur où Arterris est désormais présent grâce à son rapprochement avec Sud Céréales, celui du riz avec 100 000 tonnes produites en Camargue. Sans oublier le tournesol adapté aux terroirs du Centre Ouest et Sud Ouest avec des débouchés sur Sète et l’industriel Lesieur, ainsi que la fabrication de tourteaux pour l’alimentation animale. Présidée par Jean-François Renoux, la coopérative Arterris qui possède également 50 magasins grands publics Gamm Vert est très implantée auprès du monde paysan où elle assure, en plus des collectes, l’approvisionnement des secteurs élevage, arboriculture, maraîchage et viticulture. Le groupe adhère, sur le plan national, à Coop de France. Avec, comme le souligne Guillaume Duboin, une représentativité indispensable au développement agricole de nos régions : « Nous essayons de construire et de conforter des métiers qui vont peser de plus en plus au plan national. Et ce, tout en étayant, via la coopération, une induction économique et sociale dans des départements à forte dominante agricole. » Les dirigeants d’Arterris devant la Toulousaine des Farines à Sallèles-d’Aude, une filiale qui permet au groupe d’occuper le secteur de la meunerie en livrant boulangeries artisanales et industrielles.
http://www.lindependant.fr/2013/01/27/l-audois-arterris-a-les-dents-longues,1721803.php