Une conférence sur les cacatoès a permis de sensibiliser les futurs vendeurs en animalerie.Les étudiants “Technicien vendeur en animalerie” du LEP de Magnac-Laval ont assisté mardi à une conférence sur les spécificités des oiseaux exotiques. En présence de deux cacatoès d’Australie.
Durant leur cycle d’une durée minimum de trois ans, les élèves de la filière “Technicien vendeur Conseil en Animalerie” ont l’habitude de côtoyer toutes sortes d’animaux. L’animalerie pédagogique du lycée agricole est d’ailleurs un condensé de toutes ces espèces qui peuvent aujourd’hui se retrouver entre les mains des particuliers, que ce soit les animaux domestiques classiques (hamsters, canaris…) aux plus exotiques (serpents, iguanes…).
Pas d’achat impulsif, les cacatoès vivent entre 60 et 80 ans
Même si l’animalerie possède déjà de nombreux oiseaux exotiques, la présence mardi de deux cacatoès d’Australie revêtait un caractère un peu exceptionnel. Ces perroquets sont parmi les plus réputés pour leur élégance et leur intelligence supérieure. S’ils sont vendus dans quelques animaleries, ces animaux restent rares, car ils demandent une présence et une attention toute particulière qui nécessite un certain investissement de la part du propriétaire.
C’est justement le message qu’est venu passer Pascal Rivera, éleveur d’oiseaux exotiques à Levignac (31), à ces jeunes qui dans quelques mois se retrouveront face à de potentiels acheteurs. « Le but est de leur montrer qu’on ne peut pas faire ce que l’on veut avec un cacatoès, comme nous pouvons le faire avec un chien ou un chat » appuie leur professeur Arielle Nivard.
« Les cacatoès sont très proches de l’homme. Ils vivent entre 60 et 80 ans ce qui leur permet d’apprendre énormément de choses. Mais ce sont des volatiles qui demandent beaucoup d’attention et d’affection, sinon ils peuvent développer des vices ou se mettre à piquer. Ils ne supportent pas les absences trop longues de leur propriétaire. Ils ont des caractères d’enfants, ils vous testent en permanence » témoigne Pascal Rivera. « Il faut être averti pour posséder ce genre d’oiseau à domicile. Et les vendeurs doivent être vigilants par rapport aux acheteurs, pour éviter la maltraitance ou les achats impulsifs. » Lors de cette présentation aux élèves, les deux cacatoès ont fait étalage de toutes leurs capacités. Aldo, le cacatoès à huppe blanche, est craintif. Impressionné par toute cette assistance, il n’a pas hésité à prendre son envol au milieu de la salle pour atterrir plusieurs fois dans les bras d’élèves impressionnés. Chico, le cacatoès à huppe jaune, est lui plus sociable et il avait plaisir à se laisser prendre en photo ou se promener sur l’épaule de ses hôtes.
Leurs phrases sont adaptées aux situations
« Bonjour papa. Ça va papa ? » s’exclame Chico, dès lors qu’il revoit son maître Pascal Rivera. « Ils parlent quand ils veulent, et peuvent dire énormément de choses. Ils distinguent le matin du soir et leurs phrases sont toujours adaptées aux situations. » Cette séance ludique s’est avérée bénéfique aux étudiants qui ont davantage l’habitude des oiseaux familiers.
Franck Jacquet
Photo F.J.