Voici venus les beaux jours, chez Babée Jardin. De mars à mai, les affaires fleurissent dans la jardinerie d’Olivet. « Nous réalisons 50 % de notre chiffre d’affaires en trois mois », estime Franck Babée, le responsable de l’entreprise.
C’est surtout le cas quand il fait beau, comme cette année, contrairement à l’an dernier. « Nous devrions faire une bonne saison », sourit Franck Babée. Le chiffre d’affaires est relativement stable, autour de 3 millions d’euros, pour dix salariés.
La troisième génération à la tête de la jardinerie
Franck Babée est, à 49 ans, la troisième génération à la tête de la jardinerie indépendante créée par son grand-père. Il a, pour sa part, beaucoup développé la vente de mobilier d’extérieur, de barbecues. « J’ai une très belle exposition de meubles. Ça marche de façon incroyable en ce moment. Notamment tout ce qui est aluminium, qui ne nécessite pas d’entretien. En ces temps de crise, les gens ont besoin de luminosité ! »
Marche également bien tout ce qui est potager, à l’heure du bio et des « locavores ». De plus, Olivet a la chance d’abriter un jardin des écoliers. De nombreux enfants sont sensibilisés à la question. Tomates, radis, fraises, salades ont donc du succès.
En revanche, selon Franck Babée, tout ce qui est « végétal », les plantations, est à la traîne. « Les gens n’ont plus le temps ni l’argent. Avant, les jardins faisaient 1.000, 1.200 m ². Aujourd’hui, les gens achètent une maison sur 500 m ². Les jardins sont de plus en plus petits. »
Tous issus du métier
Le chef d’entreprise bénéficie tout de même de son antériorité. Et surtout, met-il en avant, « du conseil, du service. Tous mes salariés, sauf la caissière, sont issus du métier. 90 % des plantes que je vends viennent du local, du département. Nous restons une grande région horticole. »
Développement des toitures végétalisées avec Terval
Il regrette toutefois que les jardineries françaises soient principalement axées sur la vente. « Dans d’autres pays, les jardineries proposent de la restauration, de l’alimentation, de l’animalerie vivante… C’est un lieu où l’on peut passer une demi-journée, comme Ikéa. » Une idée d’évolution ? Ce n’est pas à l’ordre du jour…
Franck Babée gère également d’autres sociétés, comme Terval, à Saint-Cyr-en-Val, qui réalise un chiffre d’affaires autour de 2 millions d’euros. Terval est spécialisé dans la vente de substrat pour les toitures végétalisées, un procédé qui répond aux exigences des constructions Haute Qualité Environnementale. « Nous en vendons dans la France entière. En revanche, notre clientèle de pépiniéristes décroît. »
Reste à espérer que les affaires de la jardinerie continueront à prospérer. Ce serait signe de beau temps et promesse de meilleur moral !